Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Jean RIOLET
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Neuilly-sur-Seine
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
A Neuilly, deux soldats allemands de la shutzstaffel (SS) étaient capturés à la terrasse d’un café et conduits au commissariat. L’action fut hélas dénoncée à la feldgendarmerie locale par une jeune française témoin des faits ; un officier SS et six soldats SS envoyés pour les récupérer tombaient dans une embuscade et furent tués.
Cet épisode provoqua l’envoi d’une unité complète appuyée par trois chars et une auto-mitrailleuse pour réprimer sévèrement l’attentat.
Malgré la menace imminente, les patriotes répartis entre la mairie et le commissariat refusèrent de se constituer prisonniers et engagèrent la bataille très inégale. A son terme, une colonne de plusieurs centaines de soldats SS encerclaient les lieux ; plusieurs dizaines de personnes réfugiées dans la mairie étaient mises en état d’arrestation.
Parmi la douzaine de tués figuraient quatre policiers insurgés appartenant au réseau AJAX : René Picard, trente-et-un ans, Jean Riolet, trente-deux ans, Louis Peyrot, vingt-quatre ans et Roger Malvezin, trente ans. Soixante-deux blessés étaient relevés.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 11 mai 1912 à Saint-Firmin arrondissement d’Autun (Saône-et-Loire) de Jean Riolet, manoeuvre, et de Catherine Jacqueson.
Après avoir été mobilisé dans les régiments d’artillerie, Jean Riolet ne put reprendre son activité de manouvrier à cause du chomâge technique et sollicita un emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police.
Il débuta le 21 février 1941, en poste au commissariat de Neuilly-sur-Seine et adhéra au réseau L’Honneur de la Police ; il fut recruté au sein du réseau AJAX et oeuvrait avec ses collègues du groupe ZADIG dans le domaine du renseignement et de l’évasion des civils et militaires traqués par les nazis et le régime de Vichy.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sous-lieutenant au titre des forces françaises combattantes (FFC) – réseau “AJAX” ; et à la Résistance Intérieure Française (RIF) réseau “Honneur de la Police” ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, FFC, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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