Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Jean-Pierre GRANGE

Victime du Devoir le 23 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 9ème

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 23 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un groupe-franc de policiers insurgés tendaient une embuscade à des soldats ennemis armés progressant dans la Rue La Fayette (IXe).

Après une courte fusillade, deux d’entre eux furent blessés et se réfugiaient dans un immeuble du n°27 Rue Drouot. Alors qu’ils se présentaient armés de leurs seuls pistolets administratifs, le brigadier Désiré Guilbert, quarante-trois ans, et le gardien de la paix Jean-Pierre Grangé, trente ans, étaient mortellement blessés par des tirs de pistolets-mitrailleurs venant de l’étage.

Ce dernier expirait sur place tandis que le brigadier succombait le lendemain à l’hôpital Bichat (XVIIIe). Après avoir parlementé, les deux soldats allemands avaient finalement déposé les armes pour se rendre.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 29 décembre 1913 à Yermenonville arrondissement de Chartres (Eure-et-Loir) de Jules Grangé et de Julia Fourmilleau ; époux d’Andrée Legris ; domicilié n°3 Rue du Cambodge (XXe).

Après une période de service militaire effectué dans les régiments de Défense Contre l’Aviation (DCA), Jean Pierre Grangé fut libéré avec le grade de maréchal des logis et reprit sans grande conviction les métiers du bois dans sa commune natale.

Il fut admis à la Préfecture de police sur les conseils de son frère gardien de la paix à Paris, et débuta le service extrêmement motivé le 31 janvier 1938.

Dans la biographie établie durant sa formation, il écrivit : « J’ai choisi cet emploi non pas pour venir me reposer ou me promener dans les rues de Paris, mais avec le désir de pouvoir rendre service à tous les citoyens de France et des pays étrangers qui viennent en si grand nombre pour visiter notre beau et grand Paris »

Il était très bien vu de ses supérieurs : « Energique, apte au commandement. Très bon élément, intelligent, actif et sérieux. Donne entière satisfaction » Il postula pour devenir inspecteur au service de l’identité judiciaire en mars 1944, avant que le destin n’en décide autrement.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron, notice de Daniel Grason : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article176254 — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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