Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire de police

Jean-Elie RAISON

Victime du Devoir le 01 septembre 1944

Département

Tarn-et-Garonne (82)

Affectation

Renseignements Généraux — Montauban

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 17 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police de sûreté allemande et services de sécurité de la Shutzstaffel (SS) (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, SIPO – SD) investissait le café “Napolitain” à Paris (IXe) et mit en état d’arrestation Jean Raison, vingt-sept ans.

Ex commissaire de police révoqué et recherché pour « complicité d’espionnage contre l’armée allemande et détournement de documents de la Sûreté nationale », il vivait dans la clandestinité depuis le mois de février 1943, après avoir abandonné son poste où il était surveillé étroitement. (voir biographie)

Il fut déporté sous la classification “NN” déterminant son extermination programmée (“Nacht und Nebel”-“Nuit et Brouillard”) à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944 et il fut interné au block 10.

Sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht à Berlin, consécutivement à l’avancée des forces alliées sur le territoire français, les 107 membres de son réseau détenus avec lui dans ce camp furent transférés en camionnette par douzaines vers le centre de mise à mort de Natzweiler-Struthof.

Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 8 novembre 1915 à Paris (XVe) de Charles Raison et Marie Fabre Thomas ; époux de Denise Quichante.

Entré dans la police le 16 septembre 1941 en qualité d’inspecteur de police, puis admis commissaire de police stagiaire le 8 juillet 1942 en poste à Toulouse, et nommé aux renseignements généraux de Montauban.

Jean Raison fut recruté par le SR Alliance de Marie-Madeleine Fourcade, et devint rapidement un des adjoints du responsable du réseau pour le sud-ouest de la France, le commissaire Jean Philippe, en charge du secteur de Montauban.

Après l’arrestation du gardien de la paix Ernest Siegrist, il succéda à celui-ci à la tête du service de sécurité du réseau.

Agent P2, clandestin à plein temps à partir de février 1943, Jean Raison sillonna la France pour délivrer des faux-papiers sous le pseudonyme « Phalène ».

Mention “Mort pour la France” ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR ) ; mort en déportation ; médaille de la Résistance (1947) ; Croix de Guerre 1939-1945 ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; homologué militaire des forces françaises combattantes (FFC) – DGER.

Sources et références

BODMR n°20 du 01/09/1960 — Fiche du Maitron rédigée par Jean-Louis Ponnavoy — Association L’Alliance : https://reseaualliance.org/2022/06/10/jean-raison-phalene-secteur-grand-hotel/ — Document le “Mémorial de l’Alliance” (1946), photo restaurée et colorisée

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