Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur

Jean CRUCHET

Victime du Devoir le 19 mars 1973

Département

Loir-et-Cher (41)

Affectation

Sécurité Publique — Romorantin-Lanthenay

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Forcené retranché, périple meurtrier

Dans l’après-midi du samedi 17 Mars 1973, alors qu’il vient de découvrir une liaison illégitime entre son épouse et l’un de ses collègues de travail, Marcel Charpentier, ouvrier âgé de vingt-neuf ans, entreprend de se venger. Domicilié à la cité Saint-Marc, commune de Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher), il se rend chez un armurier local et fait l’acquisition d’un fusil de chasse et de munitions type chevrotine.

Vers 14h30, Charpentier se rend à la cité des Favignolles avec l’intention d’y retrouver l’amant. Ce dernier étant absent, Charpentier regagne son domicile, ivre de colère. L’épouse effrayée par cette funeste entreprise contacte aussitôt le commissariat local.

Lorsque l’équipage composé de trois gardiens de la paix et d’un inspecteur de police arrive sur place, les éclats de voix d’une violente dispute sont nettement perceptibles depuis les parties communes. Seul à se trouver en tenue civile, l’inspecteur Jean Cruchet gagne les étages, afin de jauger la situation.

Alors qu’il atteint le deuxième étage, il tombe malheureusement nez-à-nez avec le forcené, lequel est effectivement armé d’un fusil. Charpentier fait feu à bout portant sur le policier qui tentait de prendre son arme de service. Atteint très grièvement au ventre par une gerbe de plombs, l’inspecteur toujours conscient est emmené en catastrophe par ses collègues jusqu’à l’hôpital local. Les unités de police et de gendarmerie sont alertées et constatent alors la fuite du forcené.

Vers 16h30, son véhicule est repéré à hauteur de la commune de Selles-Saint-Denis alors qu’il prend la direction de Salbris. Mais il parvient à nouveau à prendre la fuite. Vers 18h, il est finalement localisé par les gendarmes au centre-ville de Romorantin-Lanthenay, rue de la Pierre. L’interpellation est difficile: le forcené trouvé en possession de son fusil et de l’arme administrative dérobée à l’inspecteur Cruchet se débat vigoureusement. Bien que maitrisé, Charpentier ne se montre absolument pas coopératif.

Le 19 mars, malgré les soins intensifs apportés pendant plusieurs heures, l’état de l’inspecteur Jean Cruchet se dégradait dans la journée ; il décédait des suites de ses graves blessures après avoir pu échanger quelques mot avec ses proches. Marié et père de quatre enfants, le policier âgé de quarante-et-un ans était très estimé dans la commune.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 29 décembre 1932 à Château-Renault (Indre-Et-Loire). Marié, père de quatre enfants.

Sources et références

BODMR n° 03 du 05/03/1974
La République du Centre, article du 19/03/1973, “Un officier de police grièvement blessé par un mari jaloux”

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