Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Jean BIANCHINI

Victime du Devoir le 02 décembre 1969

Département

Rhône (69)

Affectation

Sécurité Publique — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Dans la matinée du mardi 2 décembre 1969, suivant une indication de la brigade de documentation et de recherche criminelle parisienne, cinq policiers du Groupe de Répression du Banditisme (GRB) et de la Sûreté Urbaine de Lyon (Rhône) mettaient en place un dispositif de surveillance discrète dans le café de la mairie, à l’angle des rues d’Enghien et Franklin.

Les policiers guettaient l’arrivée de Bernard Sabatier, vingt-cinq ans, lequel était soupçonné de louer des véhicules pour le compte d’une association de malfaiteurs lyonnais, à l’origine d’au moins quatre-vingt-trois actes de banditisme recensés entre mars et novembre 1968, dont quatre attaques à mains armées commises un même jour en région parisienne.

Le meneur était identifié comme étant Pierre Rémond, trente-neuf ans, dit “Nonoeil”, en raison de l’important strabisme qui le caractérisait.

Une opération de la Guardia Civil dans la région de Barcelone avait mis un terme à une série de braquages audacieux en décimant une grande partie de son équipe. Rémond était identifié dans des expéditions criminelles sordides et des cambriolages lucratifs commis en région Rhône-Alpes dans le courant de l’année 1969.

Sabatier arriva effectivement à bord d’une Renault 16, et s’installa dans le café, accompagné de Rémond et de Roméo Monari, vingt-six ans, son fidèle lieutenant.

Devant cette occasion inespérée, les policiers obtenaient l’autorisation de leurs supérieurs d’interpeller le trio. Vers 11h, en l’absence de renfort et redoutant la fuite des malfaiteurs, les policiers décidaient d’intervenir.

Arme aux poing, deux d’entre eux entraient dans le café par la porte principale, tandis qu’un troisième empruntait l’accès par l’arrière de l’établissement.

Tandis que Monari et Sabatier étaient tenus en respect, Rémond prenait la fuite par l’arrière et confrontait Jean Bianchini, quarante-et-un ans, sous-brigadier. Le truand tirait sournoisement avec une arme de poing dissimulée à travers l’une de ses poches et le blessait mortellement. Avant de succomber, le policier parvint néanmoins à abattre en retour Rémond.

Dans ce même temps, profitant de l’effet de surprise, Monari tenta d’exhiber une arme de poing, mais il fut abattu à son tour. Sabatier se laissa appréhender sans résistance.

On retrouvait sur Rémond trois pistolets approvisionnés, de nombreuses cartouches et une grenade offensive ; sur Monari, deux pistolets.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 28 mars 1928 à Tunis (ex Protectorat français de Tunisie ; Tunisie) ; fils de policier, brigadier en poste à Bizerte ; marié et père de trois enfants.

Entré dans l’administration le 22 septembre 1956 à l’école de police de Hussein Dey (Algérie), Jean Bianchini servit dans les C.R.S. avant d’être affecté en septembre 1964 au corps urbain de Lyon, et détaché à la 3e section de la Sûreté Urbaine.

Nommé brigadier de police à titre posthume.

Sources et références

Société Lyonnaise d’Histoire de la Police – base documentaire – Michel Salager — Lyon Criminel par André Seveyrat, “Chapitre 7 : association de malfaiteurs”, éd. Fenixx. — Le Monde du 04/12/1969 – “Pierre Rémond avait commis avec ses complices 83 actes de banditisme” — Le Monde du 06/12/1968 – “Trois malfaiteurs sont arrêtés dans la région lyonnaise” — Le Monde du 30/11/1968 – “La bande des Lyonnais a été démantelée, seul son chef est en liberté”

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  1. Je suis une nièce de Jean Bianchini. Cela a été des moments durs à son décès, je l’ai encore en mémoire. Mon grand père était gendarme, a été muté en Tunisie et s’est marié là-bas. Il a eu ses enfants dont ma maman et Jean Bianchini. j’aimerais avoir un acte de décès pour retrouvé mes cousins.

  2. Touchant

  3. J’ai bien connu Michel…un super collègue…

  4. Je suis le fils de Michel décédé lorsque j’avais un an. Une mémoire perpétuelle journalière d’un père que je n’ai pas connu.

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