Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier — inspecteur de police
Jean-Baptiste BINET
Victime du Devoir le 10 février 1921
Département
Paris (75)
Affectation
Direction de Police Judiciaire — Paris
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Au cours de l’après-midi du samedi 5 février 1921, dans le cadre d’une enquête de flagrance portant sur un vol avec effraction dans un bureau de poste auxiliaire, deux inspecteurs du 7ème district de Sûreté de la Préfecture de police de Paris suivaient la piste dévoilée par un receleur, dans un sinistre débit de vins-hôtel sis 68 Rue du Ruisseau (XVIIIe).
Ils questionnèrent la gérante des lieux au sujet d’un certain « Désiré » originaire de Saint-Ouen, soupçonné d’être l’instigateur d’une série de vols qualifiés. Elle leur désignait trois hommes attablés dans la salle de restauration.
Jaugeant rapidement la situation, Pierre Désiré Bacqué exhibait un revolver et fit aussitôt feu en direction des agents. Il blessait mortellement les inspecteurs Charles Vandamme, trente-quatre ans, et Georges Quintard, trente-six ans.
Bacqué était repéré par les inspecteurs de la brigade spéciale dite de « voie publique » le 9 février dans la maison d’une chiffonière qui l’avait recueilli à Gennevilliers (ex Seine).
Cerné par huit inspecteurs, il opposait une farouche résistance armée et blessait mortellement le brigadier Jean-Baptiste Binet, trente-huit ans.
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 29 octobre 1882 à Saint-Rémy-de-Blot (Puy-de-Dôme) de Benoît Binet et Anne-Marie Richard ; époux de Marthe Peltier ; père de deux enfants ; domiciliés 128 Rue du Théâtre à Grenelle, Paris (XVe).
Jean-Baptiste Donat Binnet était entré en qualité de gardien de la paix à la Préfecture de police, et officiait à la Direction de Police Judiciaire depuis dix ans. Déjà blessé en opération, il s’était maintes fois distingué par son courage dans des arrestations de malfaiteurs redoutables.
Elevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [1]
Sources et références
Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC 1, restaurée et colorisée via myheritage.fr
Base de données Léonore, notice L0243017
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