Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire
Jean AIZIER
Victime du Devoir le 07 mars 1944
Département
Puy-de-Dôme (63)
Affectation
Sécurité Publique — Clermont-Ferrand
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 26 octobre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) procédait à l’arrestation de Jean Aizier, quarante-six ans, commissaire central en poste à Clermont-Ferrand, ainsi que son secrétaire.
Dès 1941, ce dernier s’était effectivement rapproché des premiers réseaux de Résistance, en fournissant des renseignements sur les opérations de répression en préparation, et des faux documents. Il assurait également la sécurité des radios.
Le commissaire avait également fourni des faux documents pour venir en aide aux juifs polonais, fut blâmé par l’intendant de police et par conséquent mis sous surveillance.
Transféré à Compiègne-Royallieu, il fut déporté à destination du camp de concentration de Buchenwald en Allemagne. Il mourut le 7 mars 1944 au camp de Melk en Autriche.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Né le 2 juillet 1896 à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) de Henri Aizier et Eugénie Lacroix ; domicilié N°3 Rue Mont-Rognon à Clermont-Ferrand.
Ancien combattant de 1914-1918, Jean Aizier fut intoxiqué par les gaz en 1917 ; il fit la campagne de Pologne de 1918-1920. Il fut nommé commissaire de police en poste à Clermont-Ferrand en 1934. Mobilisé pour la campagne de France, il fut de nouveau blessé à l’oeil en 1939.
Recruté dès 1941 par le Colonel Rivet au sein du réseau de Résistance SR Kléber, Jean Aizier était agent P2 (agent rétribué) des services de renseignement militaires (SSMF/TR). Médaille militaire ; Croix de guerre avec étoile de bronze (1931) ; Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec palme ; Médaille de la Résistance à titre posthume (1946) – Homologué F.F.C. et D.I.R.
Sources et références
“Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel Salager (SLHP), p.296
Bases du site Mémoire des Hommes
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