Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Jacques FUMEY

Victime du Devoir le 25 juillet 1985

Département

Corse (20)

Affectation

Sécurité Publique — Ajaccio

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du dimanche au lundi 22 Juillet 1985, vers trois heures et demie, un équipage de la brigade de surveillance de nuit du corps urbain d’Ajaccio (Corse) procèdait au contrôle d’un individu suspect, positionné près d’un véhicule dans une impasse du Cours Napoléon.

Alors qu’il feignit d’obtempérer, le suspect saisissait une arme de poing dissimulée et tira en direction des policiers, avant de prendre la fuite. Les sous-brigadiers Antoine Salvatori, trente-six ans, et Jacques Fumey, cinquante ans, furent très grièvement blessés. [1] Atteint par trois projectiles, ce dernier décèdait des suites de ses blessures trois jours plus tard en soins intensifs.

L’enquête aboutit à la mise en cause d’Antoine Pasqualaggi, trente ans, fiché au grand banditisme, nationaliste agissant dans la clandestinité pour le compte du Front de Libération Nationale Corse.

Auteur de plusieurs attentats à l’explosif et de vols qualifiés, il était activement recherché depuis mars 1983. En août 1986, il fut interpellé en compagnie d’un cousin, lui-même en cavale. Tous deux sont effectivement suspectés d’avoir tué un bijoutier à Nice.

Le 4 juin 1988, la cour d’assises d’Ajaccio condamnait Pasqualaggi à 20 ans de réclusion criminelle ; peine assortie d’une mesure de sûreté de treize ans. Il fut libéré de prison en mars 2017.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 12 juillet 1935 à Allerey-Sur-Saône (Saône-Et-Loire) de Roger Fumey et Maria Prudent ; époux de Paule Lavigne et père de deux enfants.

Engagé volontaire pour une période services armées de cinq ans (classe 1955, bureau de recrutement de Dijon) ; campagne du Maroc (abrogation du protectorat du Maroc) ; Croix de la Valeur Militaire 2 étoiles d’argent 1 étoile de bronze ; Médaille comémorative AFN épingle “Algérie” ; Médaille militaire avec citation au feu (FS).[2]

Cité à l’ordre de la Nation [3] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur [4] ; promu brigadier-chef de police à titre posthume.

Inhumé à Meuilley en Côte-d’Or.

Sources et références

BODMR n° 12 du 12/10/1985
[1] Le Monde, article du 23/07/1985 — [2] Généalogie G. Lamazière, MyHeritage.fr — [3] JORF du 25/07/1985, page 8506 — [4] JORF du 06/10/1985, page 11597, décret du 20/09/1985 — crédit photo : J. Fumey (DR)

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  1. Bonjour. Je m’appelle Daniel Marcantoni-Cosson. Je suis Commandant de Police EF Honoraire. J’étais présent ( indicatif BSN1), cette nuit , lorsque Jacques a été abattu. Nous étions 6 policiers de la Spéciale Nuit. J’ai toute la scène encore devant les yeux. Jacques Fumey, ancien Commando de l’Air en Algérie, un dur,un super collègue, abattu sur un trottoir, et Salvatori aussi…..bref, nous avons cherché toute la journée sans avoir dormi, son assassin et je peux dire aujourd’hui, que si nous l’avions trouvé, cette ordure aurait eu son compte. Son fils Joël est devenu flic par la suite. Un très bon policier également. Sur toute la BSN de cette époque, nous devons être 6 a être encore en vie. Le reste patrouille déjà ensemble dans l’ailleurs en attendant que les binômes se reforment.

  2. Fils de dernier, n ayant jamais eu connaissance du déroulement des faits malgré jugement, condamnation de 13 ans et non 20 ans, j ai honte d avoir été flic dont les deux derniers tiers en investigations.
    Une torpille pour la corse ok, pour information ma famille maternelle est arrivée en corse en 1700, famille importante sur bonifacio, dont un maire et un tombeau au cimetière marin.

    Pasqualaggi libre en 2017, moi j ai pris perpétuité et à l issue habitant cours Napoléon mis en cause pour agression sexuelle sur mineur, sa nièce

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