Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Henri MOSMEAU

Victime du Devoir le 23 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 8ème

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 23 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un convoi ennemi circulant sur les Champs-Élysées encerclait et engageait le combat contre les policiers insurgés occupant le commissariat du Grand-Palais (VIIIe).

Un car police-secours vint en renfort depuis un garage de la Rue Marbeuf, et déversa plusieurs gardiens de la paix sur le Cours la Reine, derrière le Petit-Palais.

Les assaillants repéraient la manoeuvre et déclenchaient un feu nourri. Le gardien de la paix Henri Mosmeau, vingt-huit ans, était mortellement blessé ; son décès fut prononcé à l’Hôtel-Dieu (IVe).

Au cours de ce même épisode, le gardien de la paix Jean Marsal, trente-cinq ans, en congé maladie des suites d’une affection cardiaque, avait tenu à prendre part au combat ; victime d’une crise pendant l’escarmouche, il succombait le 27 décembre suivant.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 10 avril 1916 à Saint-Hilaire-la-Treille (Haute-Vienne) d’Eugène Mosmeau et de Céline Nédaud, cultivateurs ; époux de Simone Lagneau ; père de deux enfants ; domicilié n°54 Boulevard Arago (XIVe).

Henri Alexandre Mosmeau effectuait son service militaire pendant une durée de trois ans au 4ème régiment de tirailleurs marocains cantonné à Oujda, et fut promu sergent.

Mobilisé en 1939 au 149ème régiment d’infanterie de forteresse, il fut déployé sur la ligne Maginot au nord de la Meurthe-et-Moselle. Devant la menace d’encerclement par l’ennemi, il se repliait et livrait de violents combats à la bataille de Darmannes, où il fut fait prisonnier.

Il fut démobilisé en mars 1941 après une grave affection pulmonaire et fut admis dans la police parisienne au mois de juillet suivant avec l’appui de son beau-père, inspecteur de police. Affecté au commissariat du VIIIe, il adhéra au mouvement de Résistance “L’Honneure de la Police”.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire au titre de la Résistance intérieure française (RIF) et des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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