Henri HERVIEU

Au cours de la journée du jeudi 17 Avril 1980, deux policiers de la Compagnie Républicaine de Sécurité – Guadeloupe, installée aux Abymes, regagnaient leur cantonnement établi à Marigot, chef-lieu de l’île de Saint-Martin (Antilles françaises) à bord d’un véhicule du service, lorsqu’ils tombèrent dans un guet-apens.

Un véhicule monté par des individus munis de psitolets-mitrailleurs leur barrait soudain le chemin ; ces derniers venaient de commettre un braquage dans une banque avec prise d’otages.

Le gardien de la paix Henri Hervieu, trente-et-un ans, fut abattu alors qu’il portait la main à son arme. Dans le même temps son collègue parvenait à prendre la fuite.

Les recherches menées par un groupement de gendarmes n’eurent aucun résultat. L’audace de l’attaque et la détermination des auteurs semblaient désigner les milieux indépendantistes antillais, particulièrement actifs depuis la fin des années 70, et lesquels avaient préalablement menacé de s’attaquer directement aux institutions, et aux policiers déployés aux Antilles.

Dans un communiqué adressé à Radio-Antilles de Pointe-à-Pitre le 8 janvier suivant, les indépendantistes du Groupe de Libération Armée des Antilles revendiquaient tous les attaques à mains armées et attentats à l’explosif commis depuis un an, plus particulièrement en Guadeloupe, dans le cadre de sa lutte révolutionnaire contre le capitalisme et le colonialisme. Le meurtre du gardien Hervieu reste cependant irrésolu à ce jour.