Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier
Henri GROS
Victime du Devoir le 21 août 1944
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Vanves
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
A Clamart, un corps-franc de policiers cantonné au lieu-dit Soleil-Levant fit cinq prisonniers allemands, et capturait un canon antichar pour l’acheminer vers la Préfecture.
Le projet fut ralenti par des blindés, des grenadiers et des soldats de la shutzstaffel (SS) en progression dans les bois.
Au cours l’escarmouche provoquée par le groupe du brigadier Henri Gros, quarante-et-un ans, pour permettre la retraite de ses camarades, ce dernier était capturé et fusillé sommairement avec les résistants Lionnet, Sipos et Weishaar ; il fut retrouvé agonisant avec plusieurs blessures par balles et succombait le 21 suivant. Le gardien de la paix Jacques Debeugny, trente ans, fut grièvement blessé au cours de cette même bataille et succombait le 4 avril 1946.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 6 décembre 1902 à Vincelles (Jura) de Constant Gros et de Marie-Henriette Sagot, cultivateurs ; époux de Marguerite Guillot ; domicilié n°32 rue des Sablons à Clamart.
Henri Gros avait rejoint le groupe de Résistance “Les Ardents” en 1942., structuré à Issy-les-Moulineaux.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article171329 — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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