Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Henri BOULANGER
Victime du Devoir le 15 février 1960
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 3e
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Au cours de la soirée du lundi 15 février 1960, dans le contexte de la guerre d’Algérien et de nombreux assassinats de policiers, le brigadier de police Robert Brunsard, trente-quatre ans, fut sollicité pour un différend de couple dans un café de la Rue Turbigo, face au métro Temple à Paris (IIIe).
Dans l’établissement, l’agent tombait dans un guet-apens, Ferhat B., vingt-sept ans, exhibait une arme de poing, calibre 7,65mm, et tira à quatre reprises sur le policier, qui s’écroulait inconscient.
L’assassin fut poursuivi par des riverains courageux et cerné par deux agents de police cyclistes venus en renfort.
Alors qu’ils pénétrèrent dans le hall désigné par la foule constituée, au N°25 Rue Notre-Dame-de-Nazareth, B. tirait de nouveau à trois reprises depuis un couloir. Le gardien de la paix Henri Boulanger, quarante ans, fut blessé grièvement.
Dépourvu de munitions, l’assassin fut saisi par la foule à la sortie de l’immeuble et très sévèrement roué de coups. Transporté à la salle Cusco à l’Hôtel-Dieu, il succombait.
Les agents Brunsard et Boulanger furent déclarés tous deux décédés à leurs admissions à la maison de santé des gardiens de la paix.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 10 octobre 1919 à Paris (XIIIe) de Henri Boulanger et Cécile Gabaye ; époux de Raymonde Royal et père d’un enfant ; domicilié Rue Jean et Marie Moinon, n°4 à Paris (Xe).
Henri Boulanger était entré dans l’administration en 1947 après six ans de services armées dans l’infanterie coloniale. Nommé sous-brigadier à la brigade cycliste du 3e arrdt de Paris. Il fit l’objet de la citation suivante : “Le 15 février 1960, le gardien Brunsard est abattu par un français musulman d’Algérie. Le gardien Boulanger se lance à la poursuite de l’agresseur qui se réfugie dans l’entrée d’un immeuble. Sur le point d’être appréhendé, l’assassin fait feu en direction du gardien Boulanger et le blesse mortellement avant d’être arrêté. En la circonstance, le gardien Boulanger a fait preuve de courage, de sang-froid, et d’un mépris absolu du danger.”
Sources et références
BODMR n° 13 du 17/07/1960 — Arch. Mun. Paris (XIIIe), année 1960, acte n°610 — “Victimes du Devoir” par Stéphane Lemercier, éd. du Prévôt, p.134-135 — Le Monde du 17/02/1960, Deux agents parisiens assassinés par un musulman que la foula a lynché
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