Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Officier de police adjoint
Guy PUTZÉ
Victime du Devoir le 30 janvier 1961
Département
Seine-St-Denis (93)
Affectation
Police Judiciaire (PJ) — Saint-Denis
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Au cours de la soirée du lundi 30 janvier 1961, dans le contexte de la guerre d’Algérie et de nombreux assassinats d’agents de police fomentés par le Front de Libération Nationale — FLN, quatre algériens guettaient discrètement les allers-venues des policiers près du commissariat de Saint-Denis (ex Seine ; Seine-Saint-Denis), établi au N°3 rue Edouard-Vaillant.
Alors qu’il circulait à pied Rue Jean-Jaurès, les assassins exhibaient des pistolets automatiques et tiraient avec acharnement sur l’officier de police adjoint Guy Putzé, trente-six ans, qui s’écroulait mortellement blessé.
En poste à la 4e brigade territoriale, le policier appartenait quelques mois plus tôt à la brigade des agressions et violences, redoutée par les milieux nationalistes algériens.
Les détonations provoquaient aussitôt l’arrivée d’agents de police en renfort. Un officier était de nouveau blessé ; deux des tueurs étaient abattus.
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
Né le 1er mars 1924 à Colomb-Béchar (ex Algérie française) ; marié et père de trois enfants ; domicilié 25, avenue de la Paix, à Villiers-le-Bel (Seine-et-Oise).
Entré dans l’administration comme gardien de la paix ele 1er février 1955 à la Préfecture de police de Paris, Guy Putzé avait quitté l’Algérie où il travaillait aux mines de houilles.
Décrit comme un policier pugnace, gouailleur et élégant, toujours porteur d’un noeud-papillon, il devenait par voie de concours officier de police adjoint le 10 février 1959.
Sa connaissance de la langue arabe le conduisait au groupe nuit de la Brigade des Agressions et Violences chargée de réprimer les délits et crimes politiques commis par les nationalistes algériens.
Il n’était affecté à la 4e brigade territoriale que depuis quelques mois lorsqu’il devint une cible du FLN.
Sources et références
BODMR n°18 du 02/08/1961 — BODMR n°14 du 03/06/1961 — Arch. PP SMAC, photo série KC ; restaurée et colorisée via myheritage.fr — Le Monde du 01/01/1961 “Un officier de police assassiné à Saint-Denis par deux algériens qui le guettaient près du commissariat” — L’Aurore du 01/02/1961 “L’inspecteur Putzé […] condamné à mort par le tribunal FLN” — L’Aurore du 31/01/1961 “L’inspecteur Putzé […] abattu par des tueurs du FLN”
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