Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Guy PRODNIK
Victime du Devoir le 14 janvier 1999
Département
Moselle (57)
Affectation
Sécurité Publique — Freyming-Merlebach
Circonstances
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la matinée du lundi 4 Janvier 1999, un gardien de la paix assurait la sécurité des élèves devant le lycée professionnel Pierre Marie Curie à Freyming-Merlebach (Moselle).
Un conducteur décidait de stationner son véhicule sur un emplacement réservé aux transports scolaires. Le policier allait naturellement à sa rencontre pour lui demander de déplacer sa voiture car les autocars se succèdaient à un rythme soutenu.
Cependant, le contrevenant refusa catégoriquement. Devant l’insistance de l’agent, Francis Sindt, vingt-trois ans, sortit brusquement de sa voiture et le frappa très violemment au visage.
Déséquilibré, le policier tomba à la renverse et sa tête heurta lourdement un poteau. Sindt prit la fuite en laissant le corps inanimé de sa victime, mais il finira par se livrer au commissariat local.
Le sous-brigadier Guy Prodnik, quarante-six ans, était transféré dans un état grave au centre hospitalier de Nancy.
Lors de son audition, Sindt reconnut s’être énervé pour avoir trouvé le policier “trop tatillon”. Guy Prodnik succombait le 14 janvier sans jamais être sorti du coma.
Le 1er Décembre 1999, Sindt fut condamné à dix ans d’emprisonnement pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il fut également privé de ses droits civiques, civils et de famille pendant dix ans.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 8 mars 1952 à Merlebach (Moselle) ; marié, et père de quatre enfants.
Guy Prodnik était également le président départemental de l’association Police et Humanisme prônant la non-violence et le dialogue ; il était très investi pour la communauté chrétienne des policiers de France. Chaque vendredi, avec son épouse, il animait une assemblée de prière à la chapelle Sainte-Elisabeth de Freyming.
Cité à l’ordre de la nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; promu Lieutenant de police à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.
Sources et références
[1] JORF n°19 du 23 janvier 1999 page 1259, “Citation à l’ordre de la nation” — [2] JORF n°67 du 20 mars 1999 — La Croix, article du 27/03/1999, “A Freyming-Merlebach on ne peut oublier Guy”
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