Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Gustave RAGONNET
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 10ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Alors qu’il patrouillait dans le quartier Jean-Jaurès, près de la Place Stalingrad (Xe), le gardien de la paix Gustave Ragonnet, trente-huit ans, disparut. Il fut vraissemblablement capturé et conduit dans un groupe scolaire du Quai de Valmy (Xe) occupé par l’ennemi et exécuté en ces lieux.
Son corps ne fut jamais retrouvé ou identifié, et un jugement du 6 mai 1950 établissait son décès le jour de l’insurrection.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 25 février 1906 à Meurcourt arrondissement de Lure (Haute-Saône) de Charles Émile Ragonnet et Marie Sidonie Quermont, cultivateurs ; époux de Louise Perrin et père de trois enfants.
Entré dans la police parisienne en 1928 en qualité de gardien de la paix au commissariat de quartier de l’Hôpital Saint-Louis (Xe).
Sous l’Occupation, Gustave Adolphe Ragonnet adhéra au “Front National Police” (matricule 11) en juin 1943.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF), et aux Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH) ; médaille militaire et Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article184116&id_mot=9463 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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