Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Secrétaire de police
Georges SERRA
Victime du Devoir le 04 mai 1945
Département
Alpes-Maritimes (06)
Affectation
Sécurité Publique — Menton
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 22 février 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, GESTAPO) procédait à l’arrestation de Georges Serra, trente-neuf ans, secrétaire de police en poste à Menton (Alpes-Maritimes).
Ce dernier était effectivement agent du réseau de Résistance AJAX, reconnu par le bureau central de renseignement et d’action (BCRA) de la France Libre. (voir biographie)
Placé en détention pendant plusieurs mois, et interrogé sous la torture, il fut finalement transféré au complexe de Compiègne-Royallieu, et déporté le 4 juin à destination du camp de concentration de Neuengamme en Allemagne nazie.
Affecté au camp de travail forcé de Hannover-Stöcken, il fut évacué vers celui de Bergen-Belsen par les « marches de la Mort ».
Il succombait suites aux sévices et mauvais traitements qui lui furent infligés le 4 mai 1945, juste avant la libération provoquée par l’avancée des forces alliées en territoire ennemi.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 6 avril 1905 à Menton (Alpes-Maritimes) de François Serra et Marie Louise Azimonti ; époux de Noélie Depetrini.
Georges Charles Jean-Baptiste Serra avait accompli son service militaire au 2ème régiment de Hussards du Maroc et fut libéré avec le grade de maréchal des logis.
Mobilisé en 1939, il fut posté à l’ouvrage N°7 de la ligne des Alpes à Sainte-Agnès (Alpes-Maritimes). Après la défaite, il prit un poste de secrétaire de police en sécurité publique à Menton, avec la qualité d’officier de police judiciaire auxiliaire.
Il adhéra au réseau AJAX dès sa formation dans la région de Nice, et agissait sous le pseudonyme “ARES” ; il était décrit comme agent de renseignement méticuleux et sérieux.
Il fournissait des informations d’ordres militaires et politiques, et plus particulièrement des cartes d’état-major allemandes pointant les positions fortifiées de l’ennemi.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; homologué sous-lieutenant des forces françaises combattantes (FFC), réseau AJAX à compter du 1er juin 1944 ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; médaille de la Résistance (1946) ; médaille coloniale agrafe Maroc (1925)
Sources et références
Site Mémoire des Hommes (MPF, FFC, DIR, MED) — Journal officiel de la République française, 4 sept. 1948, p. 9/32 (FFC) — Journal officiel de la République française, 22 nov. 1943, p. 3/24 (nommination dans l’emploi) — Archives de l’ordre de la Libération, dossier de médaillé de la Résistance
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