Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire divisionnaire

Georges KUBLER

Victime du Devoir le 15 février 1945

Département

Rhône (69)

Affectation

Police Judiciaire (PJ) — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 17 avril 1944, la police de sûreté allemande (Sipo-SD), appuyée par la milice française, investit les locaux de la 10ème brigade de police mobile à Lyon (Rhône), dont l’activité du chef de service faisait l’objet d’une surveillance discrète.

Le commissaire principal Georges Kubler, trente-et-un ans, effectivement agent de renseignement au sein du réseau de Résistance “GALLIA”, parvenait à prendre la fuite. Bien que dirigé par son réseau vers Paris, il était cependant capturé le 30 juillet suivant par la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po), et incarcéré à Fresnes.

Déporté le 15 août à destination des camps de concentration de Buchenwald, puis Dora et enfin Ellrich, il mourut dans d’atroces conditions le 15 février 1945.

Biographie

Direction d'emploi

Police Judiciaire

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Né le 1er mai 1913 à Chambéry (Savoie) ; époux de Odette Legrand ; domicilié N°9 Rue Gelas à Lyon.

Titulaire du baccalaurétat et de la capacité en Droit, Georges Kubler fut admis au concours de commissaire de police et nommé le 1er janvier 1937 à Argentan (Orne).

Le 8 décembre 1938, il prenait ses fonctions à la 10e brigade mobile de police judiciaire ; mais à la déclaration de la guerre en 1939, il fut mobilisé et détaché à la mission franco-polonaise avant d’être affecté à Bron près de Lyon, au service de renseignement et de contre-espionnage.

Démobilisé le 19 juillet 1940, il réintègre ses fonctions ; nommé commissaire principal le 12 novembre 1943 comme chef de la section de Police Judiciaire à Lyon.

Il était parallèlement très actif dans le mouvement de Résistance au sein du réseau Gallia – Noyautage des Administrations Publiques – Police, où il utilise le surnom de Bernard Flont, jusqu’à son arrestation par la Gestapo.

Mention “Mort pour la France” ; homologué au grade de capitaine des Forces Françaises Combattantes (FFC) ; homologué au titre des Déportés, Internés de la Résistance ; mention “Mort en Déportation”.

Sources et références

BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Crédit photo : ADMRL ; restaurée et colorisée — Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel Salager, p.282-283. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 581955 (RIF) — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 324055 — Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P 4 76 588 — Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 582201 — Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P 11 40

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