Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire
Georges GAUTIER
Victime du Devoir le 15 novembre 1943
Département
Val-d'Oise (95)
Affectation
Sécurité Publique — Juvisy-sur-Orge
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le matin du 12 novembre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande, le commissaire principal Georges Gautier, quarante-cinq ans, chef du 3ème district de la police d’État de Seine-et-Oise, était victime d’un guet-apens sur la route de Montgeron à Draveil.
Alors qu’il se rendait au commissariat de Juvisy-sur-Orge, des francs-tireurs chargés de son assassinat tiraient plusieurs rafales de pistolets-mitrailleurs dans sa direction et le tuaient.
Le chef de la Résistance FTP de Paris et d’île-de-France ayant commandité l’opération s’appuyait sur un rapport fallacieux indiquant que le commissaire aurait collaboré à faire exécuter une quarantaine de résistants.
En réalité, la victime appartenait au Bureau Central de Renseignement et d’Action de la France Libre depuis 1941, au groupe Béarn, et contribuait à la production de faux documents, à la mise à disposition de refuges et à la collecte d’informations.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 28 février 1898 à Notre-Dame-de-Courson (Calvados) d’Eugène Gautier et Amélie Lefront ; époux d’Irma Mathieu.
Georges Gautier était élève au couvent des franciscains de Bastogne en Belgique lors de l’avancée allemande en 1914. Prisonnier des allemands pendant le temps d’appel de sa classe, il fut par la suite rapatrié en vertu de l’armistice et accomplit sa période de services militaires dans les régiments d’infanterie, à la sous-intendance de Granville, jusqu’à devenir adjudant.
Officier de carrière, il intégrait le corps des commissaires de police le 18 septembre 1931, obtenait un poste à Fumay (Ardennes), puis à Toul (Meurthe-et-Moselle). Le 10 juin 1937, il fut muté dans l’intérêt du service comme chef du 3ème district de police de Seine-et-Oise.
Sources et références
Arch. Dép. Eure, bureau de Bernay, tome 2, matricule 1918-773 — JORF du 25/11/1943 p.3027
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