Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur
Georges CROCE
Victime du Devoir le 15 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 17ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 15 août 1944, dans le contexte d’une intense activité de la Résistance intérieure française précédant le débarquement de Provence, une compagnie d’une quarantaine de francs-tireurs et partisans du maquis de Marvejols (Lozère) tombait dans une embuscade.
Victimes d’une trahison, les résistants espéraient attaquer par surprise et fixer une colonne allemande vers Balsièges. La compagnie subit de lourdes pertes, soit vingt-six tués ou exécutés sommairement après avoir été capturés.
Parmi eux figurait Georges Croce, trente-et-un ans, alias “adjudant corse”, tué au lieu-dit La Malavieullette. Ce patriote était un inspecteur de police révoqué pour avoir tenté de rallier les forces françaises libres. (voir biographie)
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 24 avril 1913 à Paris (XIXe) de François Xavier Croce, employé d’octroi, et de Eugénie Clerc ; époux de Yvonne Gineste.
Entré dans la police parisienne avant la guerre en qualité d’inspecteur au commissariat des Ternes (XVIIe), Georges Croce fut membre de l’un des tous premiers noyaux de la Résistance policière “Le Coq Gaulois”, malheureusement rapidement réduit à néant par les services allemands.
Le 3 décembre 1942, il fut intercepté à Cannes par des agents de la police de sûreté de Vichy alors qu’il tentait de rejoindre les forces françaises libres en Afrique du Nord. Il était révoqué de la police.
Écroué à la prison de Grasse, puis interné dans le camp de Saint-Paul-d’Eyjaux près de Limoges jusqu’au 30 mai 1943. Revenu à Paris, il décidait de rejoindre le maquis de Haute-Lozère où il reçut le grade d’adjudant.
Mention “Mort pour la France” ; homologué Adjudant des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; médaille de la Résistance (1946) ; Croix de guerre 1939-1945.
Sources et références
Doc. Jean-Marc Berlière, Policiers français sous l’Occupation, Tempus Perrin, 2009 “Les proto-résistants du Coq Gaulois” — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH) — JORF du 23/10/1947 (FFI)
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