Georges COLAS

Le jeudi 13 juillet 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et de l’avancée des forces alliées, la présence d’un malfaiteur recherché pour plusieurs vols qualifiés réalisés en bande organisée, et parvenu à s’échapper au cours de son transfert en prison, fut signalée dans le centre-ville de Charleville (Ardennes).

La Sûreté de Mézières établissait un dispositif d’interpellation aux abords de la Place Ducale et surprenait le fugitif, un certain Lucien Lejeune, vingt-et-un ans.

Armé d’un pistolet-mitrailleur, ce dernier n’hésitait pas à tirer en direction des agents de police. Il tuait l’inspecteur Georges Colas, vingt-quatre ans, et parvenait à s’échapper.

Lejeune fut repris et placé en détention préventive. Bien que décrit comme un “combinard”, son appartenance à un groupe de résistants ardennais fut néanmoins démontrée à l’instruction, et les actes admis comme commis dans l’intérêt de la Résistance.

A la faveur de l’épuration judiciaire et des amnisties survenues après la Libération, il obtenait un non-lieu.

Au mois de septembre 1948, Lejeune assassina un chauffeur de taxi près de Charleville, où il vivait de rapines. Éclipsé en Belgique, il fut repris dix jours plus tard après une fusillade avec les gendarmes de Villers-Semeuse.

Lejeune fut condamné à mort par la cour d’assises des Ardennes le 23 février suivant. La peine fut exécutée à l’aube du 29 juillet 1949.