Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Georges BRÉHERET
Victime du Devoir le 04 mai 1945
Département
Seine-St-Denis (93)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Noisy-le-Sec
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Dans la soirée du 13 novembre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) se rendait au commissariat de Villemonble (ex Seine-et-Oise ; Seine-Saint-Denis), et mit en état d’arrestation le gardien de la paix Georges Bréheret, quarante-sept ans.
Victime d’une délation, le policier agissait secrètement comme agent de renseignements au sein du réseau de résistants “Ceux de la Libération” (CDLL) ; il communiquait auprès du Secret Intelligence Service britannique grâce au poste émetteur qu’il dissimulait chez un voisin.
D’abord interné à la prison de Fresnes, il fut déporté le 25 février suivant à destination du camp de concentration de Mauthausen sous le matricule 41687. Il fut exterminé le 4 mai 1945.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Né le 31 août 1895 à Feneu (Maine-et-Loire) de Joseph Bréheret (jardinier) et Marie Ménard ; époux de Gabrielle Bréjaud ; père d’un enfant ; domicilié N°105 Avenue François-Copée à Villemonble.
Gardien de la paix en poste à Noisy-le-Sec, délégué du personnel, Georges Bréheret fut recruté comme agent de renseignement régulier mais non clandestin au sein du réseau de résistance SR CDLL dès le mois de septembre 1942, sous le pseudonyme “Lefort”.
Il détenait secrètement un émetteur radio afin de pouvoir communiquer avec les services secrets britanniques, qu’il dissimulait chez un voisin. Les services allemands vinrent le trouver au domicile, et il essuyait plusieurs coups de feu en prenant la fuite.
Il fut retrouvé et interpellé au commissariat de Villemonble où il était venu signaler les faits. (voir circonstances).
Homologué lieutenant des forces françaises combattantes (FFC) ; croix de guerre ; médaille de la Résistance ; mention “mort en déportation” ; mention “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; réintégré comme brigadier-chef de police à titre posthume.
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée et colorisée sous licence
Arolsen archives, documents sous référence 01010503 001.055.224
Site “Les amis de la fondation de la Résistance”, fiche non créditée.
Service historique de la Défense, Caen – CoteAC 21 P 430 299
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 88890
Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P 4 44 594
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