Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire principal

Georges BONDURAND

Victime du Devoir le 15 mars 1945

Département

Pyrénées-Orientales (66)

Affectation

Renseignements Généraux — Perpignan

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 11 septembre 1942, dans le contexte de l’Occupation allemande et en application de l’article 7 de la loi du 10 novembre 1941 du gouvernement dit de Vichy, le commissaire principal de police Georges Bondurand, cinquante-deux ans, était mis à la retraite d’office.

Ce policier émérite totalisant près de trente ans de services était affecté aux renseignements généraux de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Il devenait sous-directeur comptable aux usines Rouvel-Liège au Boulou ; et s’engageait parallèlement dans la Résistance, dans le réseau marseillais “Brutus”.

Le 1er mars 1944, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, GeStaPo), procédait à son arrestation et scella son sort.

Emprisonné à la citadelle de Perpignan, il fut par la suite transféré au complexe de Compiègne-Royallieu. Il fut déporté au camp de concentration d’Auschwitz par le convoi du 27 avril 1944 puis à Weimar, Buchenwald le 14 mai suivant, porteur du matricule 53806.

Le 15 mars 1945, à quelques jours de la libération provoquée par l’avancée des forces alliées, Georges Bondurand succomba à une crise cardiaque, selon la thèse avancée par son certificat de décès.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 21 avril 1890 à Leucate (Aude) de François Bondurand et Marie Girard ; époux d’Yvonne Coste ; père d’un enfant.

Engagé volontaire dans les régiments du Génie militaire, Georges René Joseph Bondurand entrait par la suite dans la Police en qualité d’inspecteur spécial à Montpellier (Hérault).

Placé en sursis d’appel lors de la mobilisation générale en 1914, il poursuivit sa carrière dans la police judiciaire en poste à Nancy (1915), Saint-Étienne (1927), Reims (1931), Chalons-sur-Marne (1931), Bar-le-Duc (1934), Verdun et enfin Perpignan (1940) en qualité de commissaire spécial.

Georges Bondurand fut réintégré dans les cadres de la Police française en 1946 et obtenait des honneurs posthumes. Le 24 mai 1946, une rue de Perpignan fut inaugurée à son nom dans le centre-ville.

Mention “Mort pour la France” ; homologué militaire de la Direction Générale des Études et Recherches (DGER) ; forces françaises combattantes (FFC) – réseau BRUTUS ; statut déporté-interné de la Résistance (DIR) ; mention “Mort en Déportation” ; médaille de la Résistance (1947) ; médaille d’Honneur de la Police française (1960).

Sources et références

BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 (MH) — Journal officiel de la République française, 10 mai 1946 (réintégration) — Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale (MPF) — Base des Titres, homologations et services pour faits de résistance (FFC, DIR) — Archives Arolsen matricule 53806, décès cause “herzschalg” — Registres matricules [1 R 609] – Bar-le-Duc (Meuse, France), classe 1910 — « Perpignan, pas à pas » de Christian Camps, éd. Horwarth, 1984, p. 65.

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