Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Georges AUDINET
Victime du Devoir le 25 août 1944
Département
Val-de-Marne (94)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Nogent-sur-Marne
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 25 août 1944, dans le contexte des combats pour la libération de Paris et sa proche banlieue, l’ennemi tenta de reprendre le Fort de Nogent-sur-Marne (ex Seine) alors aux mains des résistants.
Alors qu’il était positionné en batterie dans la Rue Thiers avec un fusil mitrailleur, et engageait un groupe de soldats allemands sur le rond-point des Maréchaux, le gardien de la paix Georges Audinet, quarante-cinq ans, était abattu par un tireur isolé ayant pris position dans un arbre.
Son décès fut constaté dans un poste de secours et son corps transporté jusqu’à son domicile.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 17 juillet 1899 à Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) de Georges Audinet et Victorine Bessault ; époux de Violette Driard ; père d’un enfant ; domicilié n°34, Rue Albert-Darmont à Champigny-sur-Marne.
Admis à l’École de Apprentis de la Marine dès l’âge de quinze ans, Georges Audinet dut interrompre son cursus avec la déclaration de la guerre et la perte de son grand frère Émile, mort pour la France en 1915, pour devenir soutien de famille.
Il contracta un engagement de quatre ans dans la Marine à la fin de la guerre et fut breveté matelot-électricien en 1921. Cette même année, il fut admis comme gardien de la paix à la Préfecture de police et débuta au commissariat du IVe, puis à Saint-Maur-des-fossés en 1927.
Muté aux services techniques dans le XIIIe en 1933, il fut finalement affecté à Nogent-sur-Marne le 1er août 1944.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée et colorisée — Fiche du Maitron de Daniel GRASON : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article175303 — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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