Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Georges AMODRU
Victime du Devoir le 07 mai 1945
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 20ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 22 août 1941, dans le contexte de l’Occupation allemande, la feldgendarmerie mit en état d’arrestation Georges Amodru, trente-quatre ans, gardien de la paix en poste au commissariat de Paris (XXe), quartier de Charonne.
Quelques jours plus tôt, une altercation entre un interprète alsacien affecté à l’hôpital de Lariboisière et ce policier proto-résistant (voir biographie) fit l’objet d’un signalement pour propos anti-allemands et voies de faits.
Condamné par un tribunal allemand à trois ans de prison ferme, il fut successivement incarcéré à la prison du Cherche-Midi, puis Fresnes, Villeneuve-Saint-Georges et Compiègne-Royallieu.
Déporté le 10 août 1942 en Allemagne dans plusieurs prisons jusqu’au complexe concentrationnaire de Diez-Lahn le 16 septembre suivant, il fut interné à Dachau, transféré à Flossenbürg le 23 janvier 1945. Affecté le 20 février au Kommando de Plattling, dépendant de Flossenbürg, il fut libéré le 11 avril avec l’avancée des forces alliées.
Il succomba des suites des conditions atroces de détention le 7 mai suivant à l’hôpital de la ville de Trotsberg.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Né le 8 juillet 1907 à Rans (Jura) ; époux de Régine Denis ; père d’un enfant ; inhumé dans le carré militaire de Landon près de Dôle.
Georges Amodru était policier depuis le 1er mai 1930, et recruté dans les premiers mouvements de résistance au sein de l’Armée-Volontaire par Georges Vanner, réseau “Honneur de la Police”.
Promu brigadier-chef à titre posthume ; homologué au titre de la Résistance Intérieure Française (RIF) au grade de sergent ; Croix de guerre 1939-1945 ; médaille de la Résistance ; mention “Mort en Déportation”.
Sources et références
Doc. “Au cœur de la Préfecture de Police :de la Résistance à la Libération” 2ème partie, p.50 — Fiche nominative de l’Association des déportés et disparus du camp de concentration de Flossenburg
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