Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Gaston BOUDREAULT
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Seine-St-Denis (93)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Saint-Denis
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Douze policiers du commissariat de Saint-Denis se portaient volontaires pour défendre la Cité, et effectuaient le trajet en camion jusqu’au commissariat du Palais-Royal (Ier).
Le convoi fut intercepté par une colonne allemande et l’ensemble du groupe était fait prisonnier. Conduits à la feldkommandantur (FK) sis à l’Hôtel Crillon, un officier allemand informa les policiers qu’ils allaient tous être fusillés au Mont-Valérien.
Transférés au cours de la nuit, le gardien de la paix Gaston Boudreault, trente-et-un ans, tentait de subtiliser l’arme de la sentinelle lui faisant face ; il était abattu par un tir en rafale. Dans la matinée du 20, les prisonniers furent finalement échangés contre des prisonniers allemands.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 12 février 1913 à Echiré (Deux-Sèvres) de Charles Boudreault et de Célestine Brunet, cultivateurs ; époux d’Augustine Chartier ; domicilié à Pierrefitte.
Entré dans la police parisienne le 20 mai 1937 en qualité de gardien de la paix, Gaston Boudréault fut affecté au commissariat de Saint-Denis. Décrit par ses supérieurs comme discipliné et travailleur, il exprimait le souhait d’accéder au grade de brigadier, et le devint à titre posthume.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; statut déporté, interné de la Résistance (DIR) ; homologué sergent au titre des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; citation à l’ordre de la Nation (CN).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH) — Arch. état civil Paris IVe, D, acte 1944-440
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