Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire de police
Gabriel CREUPELANDT
Victime du Devoir le 21 février 1945
Département
Aude (11)
Affectation
Renseignements Généraux — Carcassonne
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 10 janvier 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, le commissaire principal Pierre Escudey, et son adjoint Gabriel Creupelandt, trente-trois ans tous deux, étaient mis en état d’arrestation par la police de sûreté et service de sécurité de la Shutstaffel (SS) (Sicherheitspolizei und sicherheitsdienst, SIPO-SD).
En apparence favorable au régime de Vichy, ces deux policiers affectés aux renseignements généraux (RG) de Carcassonne (Aude) agissaient secrètement dans des réseaux de Résistance, en les prévenant d’arrestations imminentes, en menant des enquêtes infructueuses et en aidant les réfracataires au service du travail obligatoire (STO). Ils furent accusés « d’intelligence avec l’ennemi ».
Ces derniers avaient été dénoncés par une dactylographe infiltrée sournoisement dans le service, laquelle était à la fois la maitresse d’un officier allemand et d’un inspecteur de police des RG.
Escudey fut interné à la prison de Montpellier (Hérault), puis transféré le 1er juin à celle de Montluc à Lyon (Rhône) où il subissait des interrogatoires sous la torture.
Il fut déporté au camp de concentration de Dachau (Allemagne nazie) le 6 septembre suivant, puis transféré à celui de Neuengamme, où il mourut le 6 janvier 1945 en tentant une évasion, sous le matricule 102418.
Creupelandt fut déporté le 7 juillet 1944 au camp de concentration de Natzweiler-Struthof, puis à Vaihingen-der-Enz (Allemagne nazie). Il mourut le 21 février dans des conditions atroces sous le matricule 99078.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
né le 31 décembre 1910 à Roubaix (Nord) de Albert Creupelandt et Gabrielle Hurthemel ; époux de Anne Desmettre ; père de deux enfants.
Gabriel Henri Élie était agent d’assurance avant la mobilisation de 1939. Il devenait commissaire de police le 1er septembre 1942 et fut nommé à Montpellier (Hérault) avant d’être nommé adjoint aux RG de Carcassonne (Aude).
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF) – isolé ; médaille de la Résistance (1968).
Sources et références
Site Mémoire des Hommes (MPF, RIF, DIR) — Musique et Patrimoine de Carcassonne, doc. “Espionnage et dénonciations à l’hôtel de police de Carcassonne sous l’Occupation” (2017)
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