Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
François QUÉAU
Victime du Devoir le 27 novembre 1934
Département
Seine-Maritime (76)
Affectation
Police Municipale — Le Havre
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Le 19 novembre 1934, dans le contexte d’un différend d’ordre familial, François Le Couadou, trente-cinq ans, suicidaire, saisit une arme de poing et se rend au 175, Rue Victor-Hugo au Havre (Seine-Maritime) avec l’intention de tuer sa mère. Cette dernière lui opposait à la fois un rejet catégorique suite au mariage de celui-ci qu’elle n’a pas consenti, et refusait de lui venir en aide financièrement. Tandis que Le Couadou fait les cent pas devant le domicile, sa mère fait appel à Police-Secours.
Lorsque deux agents de police se présentent en uniformes, ils sont aussitôt pris pour cibles. Le sous-brigadier Narcisse Crespin est blessé à la jambe tandis que le gardien de la paix François Quéau est atteint à quatre reprises à la poitrine. Le forcené tente aussitôt de mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans le coeur, en vain. Transporté à l’Hôpital Pasteur de la commune, l’agent Quéau, trente-deux ans, décède des suites de ses blessures inopérables le 27 du mois courant.
L’enquête est menée par M. Bony, chef de la sûreté, et M. Liebig, commissaire de police du 5e arrdt. Le Couadou est identifié comme un anarchiste isolé familier des stands de tir et d’armes à feu. Le 7 mars 1935, Le Couadou est condamné par la cour d’assises de Seine-Inférieure à dix ans de réclusion criminelle et à vingt ans de relégation.
Biographie
Direction d'emploi
Police Municipale
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 30 janvier 1902 à Lopérec (Finistère) de François Quéau et Anne Milin (cultivateurs). Epoux de Jeanne Sireul (commerçante ; père d’un enfant. Domicilié Rue Gustave-Brindeau, n°114.
Promu sous-brigadier à titre honoraire sur son lit d’hôpital, il obtenait la médaille des actes de courage et de dévouement – Vermeil, puis Or ; cité à l’ordre de la Nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Sources et références
JORF du 29/11/1934, p. 11724, citation à l’ordre de la nation
JORF du 30/11/1934, p. 11757, chevalier de la légion d’Honneur
AD76, état civil, actes de décès année 1934, cote 4 E 20119
Excelsior, 8 mars 1935, p. 5/8 – L’assassin d’un policier condamné
L’Ouest-Éclair, 21 novembre 1934, p. 8/20 – Après le drame du Havre
L’Ouest-Éclair, 20 novembre 1934, p. 7/18 – Un breton du Havre voulait tuer sa mère
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