Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Franck LELONG

Victime du Devoir le 06 novembre 2003

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris - Police des Transports

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Tôt dans la matinée du jeudi 6 Novembre 2003, après avoir fini son service à la deuxième compagnie du Service Régional de la Police des Transports à la gare de Montparnasse, Franck Lelong, trente ans, gardien de la paix, regagnait à pied son domicile à Paris (XVIIe).

Face au 111 du boulevard Bessières, il était agressé par deux toxicomanes notoires qui tentèrent de lui voler son sac à dos, dans lequel se trouvait son arme de service. Au cours de l’altercation, l’un d’eux parvint à s’emparer de l’arme, tira à deux reprises en position dominante et blessait mortellement à la poitrine le policier.

Arrivés en nombre, les renforts policiers interpellaient rapidement le tireur à l’aide de témoignages recueillis sur la scène de crime. Recroquevillé dans un buisson de la rue Fragonard, à environ deux cents mètres du lieu de l’agression, ce dernier venait de se débarrasser de l’arme de poing du policier.

L’enquête aboutit à l’identification de trois individus : Rachid El Kanso, trente ans, auteur du meurtre ; Khalil Omar, vingt-six ans, complice de l’agression. Miloud Bouaïd receleur du téléphone portable volé à la victime. Bien connus des services de police pour plusieurs dizaines de vols qualifiés et en situation irrégulière sur le territoire français. L’enquête n’a pas permis d’établir objectivement si la victime a fait état de sa fonction, où si elle a été reconnue par ses agresseurs.

Le 7 Octobre 2005, la cour d’assises de Paris condamnait El Kanso à dix huit ans de réclusion criminelle. Omar écopait de cinq ans de prison pour vol aggravé, ainsi qu’une interdiction de territoire français d’une durée de dix ans. (Suite judiciaire ignorée concernant Bouaïd).

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Né le 16 juillet 1973 à Nevers (Nièvre) ; marié et père d’un enfant ; inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Entré dans l’administration en 1998, Franck Lelong a débuté sa carrière à Paris comme îlotier à Bessières où il avait également élu domicile ; ce policier était alors connu des voyous du quartier où il avait l’habitude d’opérer. Décrit comme un grand sportif, champion de natation, souriant et volontaire, des menaces quotidiennes et des agressions physiques régulières l’avaient cependant conduit « au bord du gouffre » selon les propres termes de son père, lui même policier.

En février 2003, reconnu dans la rue, il a été victime d’une agression au sabre. Une agression dont se souvient son épouse Céline : « C’était le jour de mon anniversaire. Il est rentré avec une estafilade dans le dos et son blouson lacéré de gauche à droite. A partir de ce jour, la vie a été différente. Il travaillait dans le quartier où nous habitions, tout le monde savait qu’il était policier, que j’étais sa compagne et que nous avions une petite fille. Il se sentait menacé et avait peur pour nous. »

Sources et références

Le Parisien, article du 07/10/2005, “Le long calvaire d’une famille” — Le Parisien, article du 06/10/2005, “La longue dérive d’un drogué récidiviste du vol” — Agence France Presse du 05/10/2005, “Procès à Paris du meurtrier d’un policier en 2003” — Le Parisien, article du 10/11/2003, “Mon fils a été tué parce qu’il était flic” — Le Parisien, article du 07/11/2003, “Un policier abattu par un toxicomane” — Le Monde, article du 07/11/2003, “Un gardien de la paix tué avec son arme à Paris […] ” — La Dépêche du 07/11/2003, “Un agent mort d’être policier”

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