Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Francis MAURIZOT
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 5ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Alors qu’il était posté avec un fusil-mitrailleur devant la porte d’entrée du cabinet du préfet de police, en face de la Sainte-Chapelle (IVe), le gardien de la paix Francis Maurizot, trente-trois ans, fut tué en engageant des grandiers ennemis qui tentaient d’investir le bâtiment.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 18 juillet 1911 à Berck-sur-Mer arrondissement de Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais) de Léonard Joseph Maurizot et Eugénie Gressier ; époux de Georgette Grivart ; père d’un enfant.
Ouvrier prothésiste de formation, Francis Maurizot fut incorporé dans les sections d’infirmiers militaires, et travailla pour l’Assistance Publique à l’Hospice de Bicêtre jusqu’à la déclaration de la guerre.
Mobilisé en 1939 dans les sections d’ambulanciers, il obtenait la Croix de guerre en raison de son courage et de sa conduite face à l’ennemi.Il reprit son travail de prothésite à l’Hospice, puis à l’Hôtel-Dieu (IVe).
Entré dans la police parisienne le 15 décembre 1941 comme gardien de la paix, il débuta à la compagnie de circulation.
Il était décrit par ses supérieurs comme un agent énergique et dévoué ayant des qualités à developper. Il appartenait aux francs-tireurs du groupe d’Arcueil.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Le Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article179620 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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