Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Officier de paix

Édouard GUINEL

Victime du Devoir le 01 septembre 1944

Département

Maine-et-Loire (49)

Affectation

Sécurité Publique — Angers

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 17 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande, la police de sûreté d’État et service de sécurité du parti nazi (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, Si.po – SD) mit en état d’arrestation Édouard Guinel, quarante ans, officier de paix en poste à Angers (Maine-et-Loire).

Cet agent de renseignement était effectivement chargé de mission de 2ème classe par le réseau de Résistance “ALLIANCE”, dont l’ensemble de la structure fut anéantie dans une vague d’arrestations.

Il fut d’abord incarcéré à la maison d’arrêt du Pré-Pigeon à Angers et subissait des interrogatoires sous la torture jusqu’au 15 avril, puis transféré à la prison de Fresnes.

Il fut déporté à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin) le 20 mai sous la classification “NN” (“Nacht und Nebel”-“Nuit et Brouillard”), préméditant son extermination.

Du fait de l’avancée des forces alliées, les 108 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Édouard Guinel, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par douzaine vers le centre de mise à mort de Natweiler-Struthof.

Ils furent abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution, puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 16 septembre 1904 à Marolles-les-Braultz (Sarthe) de François Guinel, comptable et de Berthe Pottier ; époux de Geneviève Terpereau.

Édouard Guinel était entré dans la Police nationale le 16 juin 1942 en qualité d’officier de paix, et obtenait un poste au commissariat d’Angers, attaché au service régional des sports.

Il entrait en Résistance au réseau Alliance en mai 1943, comme agent de renseignements du sous-secteur d’Angers, zone Chapelle (Bretagne).

Un square et une rue d’Angers portent son nom ainsi qu’une rue des Ponts-de-Cé.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sous-lieutenant des forces françaises combattantes (FFC) – réseau ALLIANCE ; aux forces françaises de l’intérieur (FFI) ; mention “Mort en Déportation” (MED) ; statut “déporté-interné de la Résistance” (DIR) ; médaille de la Résistance (1947) ; médaille d’Honneur de la Police française (1960).

Sources et références

BODMR n°20 du 01/09/1960 (MH) — Fiche du Maitron rédigée par Jean-Louis Ponnavoy et Michel Thébault — site Mémoire des Hommes (FFC, FFI, MPF, DIR, MED, MR) — Association Amicale Alliance, document Mémorial de l’Alliance (1946), photo tirée de l’album, restaurée et colorisée.

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