Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Christophe LARCHER
Victime du Devoir le 03 septembre 1990
Département
Seine-et-Marne (77)
Affectation
Sécurité Publique — Melun - Val de Seine
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Dans la nuit du dimanche au lundi 3 Septembre 1990, une rixe éclatait devant la discothèque L’équinoxe à Melun (Seine-et-Marne) ; des faits qui s’étaient déjà produits la veille et qui avaient fait neuf blessés. Un équipage de police se rendait sur les lieux.
Entre temps, l’individu à l’origine du trouble était revenu en découdre, armé d’un fusil de chasse. Jean-Pierre Albino, trente ans, se mit à tirer dans la devanture de la discothèque, les réverbères et les enseignes lumineuses de la rue.
Deux policiers en tenues d’uniformes arrivèrent à bord d’une Peugeot 305 Break, ignorant la scène qui venait de se dérouler. Alors que le calme semblait revenu, l’équipage se stationna dans la pénombre des lumières éclatées. Albino s’approcha lentement du véhicule, en dissimulant son arme sous son manteau. Il l’exhiba de façon soudaine et tira à deux reprises en direction des agents.
Le premier projectile perforait l’aile gauche de la Peugeot ; le conducteur se pencha par réflexe. Le second tir visait et blessait mortellement Christophe Larcher, trente-et-un ans, sous-brigadier, qui n’eut que le temps de saisir son arme de service.
Un second équipage de police venu en renfort fut accueilli de la même façon par le forcené. Albino blessait encore un policier au visage avant de prendre la fuite.
L’enquête fut confiée au Service Régional de la Police Judiciaire de Versailles qui aboutit rapidement à son identification ; Albino était un alcoolique notoire, bien connu des services de police pour des faits de violences. Il fut interpellé le jour-même à son domicile et reconnut les faits.
Le 31 Mars 1992, la cour d’assises de Seine-et-Marne condamna Albino à dix-huit ans de réclusion criminelle. Représenté par deux avocats, il obtenait que sa peine soit assortie d’une période de sûreté de treize ans. Albino ressortit libre de prison au minimum de sa peine.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 31 août 1959 à Armentières (Nord) ; marié, père de trois enfants.
Entré dans l’administration en 1982, après sept années passées au service de l’Armée.
Cité à l’ordre de la Nation [1] ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur [2] ; nommé Officier de paix à titre posthume.
Sources et références
BODMR n° 06 du 20/07/1991
[1] JORF n°262 du 11 novembre 1990 page 13848. — [2] JORF n°207 du 7 septembre 1990. — Le Monde, article du 08/09/1990, “Inculpation du meurtrier présumé d’un policier tué à Melun” — Le Monde, article du 04/09/1990, “A Melun, un gardien de la paix tué par balles” — Police et Sécurité Magazine, “Entretien avec Martine Larcher”
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