Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Charles PALMISANO
Victime du Devoir le 03 septembre 1974
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 18ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de l’après-midi du mardi 3 Septembre 1974, trois malfaiteurs aux visages dissimulés attaquèrent à mains armées une succursale de la Banque Industrielle et Commerciale, sise n°88 Boulevard-Barbès à Paris (XVIIIe).
Tandis que deux employés étaient neutralisés, le directeur parvenait à s’éclipser par une porte intermédiaire, et alerta un gardien de la paix occupé à réguler la circulation dans la Rue Ordener. Ce dernier avertit le commissariat central de la situation par l’intermédiaire d’une borne de police.
Un car Police-Secours arriva par la rue Marcadet ; les policiers se positionnaient à proximité de l’entrée de la banque, sans en connaitre la configuration des lieux.
Une partie de l’équipage se tenait près du car de police face à une porte vitrée opaque. Les policiers se pensaient suffisamment excentrés de l’entrée de l’établissement, mais ils ignoraient que cette porte donnait dans un couloir situé à l’arrière de la banque.
A l’intérieur, les trois truands décidaient d’emprunter le dit couloir et perçurent les silhouettes des agents. L’un d’eux tira avec une arme automatique dans leur direction.
Le brigadier Lucien Rochefort, trente-neuf ans, et le gardien de la paix Charles Palmisano, trente-trois ans, furent très grièvement blessés. Le décès de ce dernier fut constaté à son admission aux urgences de l’hôpital Bichat.
Deux truands fuyèrent vers le nord du Boulevard Barbès, et provoquèrent une nouvelle fusillade avec des policiers.
Le bandit Marcel Thevenot, vingt-huit ans, fut abattu. Il venait de prendre en otage un riverain, blessé dans l’échange de coups de feu. Son complice, André Philippon, tenta désespérément de fuir en empruntant un hall d’immeuble, où il fut interpellé sans ménagement.
Alex Vatran, trente et un ans, était parvenu à s’emparer d’un fourgon et prit la fuite vers le Boulevard de la Chapelle en emmenant les employés en otages.
Alors qu’il empruntait le Boulevard Ney à vive allure, il perdait le contrôle du véhicule et percuta un arbre. Nouvelle confrontation armée ; Vatran fut abattu.
Le 10 décembre 1975, la cour d’assises de Paris condamna Philippon à la réclusion criminelle dite à perpétuité.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 5 mars 1941 à Bougie, Béjaïa (ex Algérie française) de Carmel Palmisano et de Annunziata Coppolino ; époux de Michèle Segouin ; père d’un enfant ; domicilié à Pontoise (Val-d’Oise) ; inhumé à Hyères-les-Palmiers (Var) dans le caveau familial.
Entré dans l’administration en 1968 à l’école nationale de police de Sens dans l’Yonne, Charles Palmisano était un passionné de football et de musique. Il jouait de la batterie au sein d’un orchestre à Luisant près de Chartres, d’où son épouse était originaire.
Cité à l’ordre de la Nation, et nommé brigadier de police à titre posthume ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.
Sources et références
BODMR n° 06 du 01/04/1975 ; Journal télévisé du 03/09/1974 (reportage sur le lieu des faits à 10mn45) — “30 ans de bitume” de Gérard Gatineau, éd. l’harmattan — Le Monde, article du 05/09/1974, “3 personnes sont tuées et 4 autres blessées au cours d’un attaque à main armée”
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