Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur principal S.N.
Charles OCHS
Victime du Devoir le 29 mars 1945
Département
Isère (38)
Affectation
Renseignements Généraux — Fort-Barraux
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 22 novembre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) procèda à l’arrestation de Charles Ochs, quarante ans, inspecteur de police aux Renseignements Généraux de Grenoble (Isère), nommé chef adjoint au Centre de Séjour Surveillé (CSS) de Fort-Barraux.
Ce dernier était effectivement un agent de renseignement très actif de la Résistance. (voir biographie). Surveillé, il fut suspecté de menées subversives pour préparer le soulèvement du CSS.
D’abord interné à la prison Montluc de Lyon et interrogé sous la torture, il fut transféré le 15 février successivement aux prisons de Khel, Karlsruhe et Nürnberg.
Interné au kommando de Flossenbürg l’année suivante, il mourut épuisé et malade le 29 mars 1945.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 2 février 1903 à Lorquin (Moselle) de Joseph Ochs et Marguerite Chaudeur ; époux de Madeleine Martin et père de deux enfants ; domiciliés à Barraux (38).
Officier de réserve de l’Armée de l’Air, Charles Ochs a effectué l’École civile de pilotage d’avions à Buc (Seine et Oise), comme boursier de l’État en 1922.
Ayant devancé l’appel de sa classe pour s’engager le 29 août 1922 dans le 2e régiment d’aviation de chasse à Strasbourg, il fut volontaire pour les opérations du Maroc en 1925 et avait alors effectué trente missions spéciales pendant la guerre du Rif.
Il fit quatorze périodes militaires, et fut promu à ce titre sous-lieutenant pilote en 1932 ; lieutenant en 1936 et proposé pour le grade de capitaine en 1939.
Il entrait dans la Police municipale de Strasbourg le 11 juin 1933, il fut nommé inspecteur spécial le 29 mai 1939. Mobilisé le 1er septembre suivant, après un entraînement sur des avions modernes au Centre d’instruction de renseignements de Tours, il fut affecté à l’État-major des forces aériennes (F.A.) de la 5e Armée, sur le front d’Alsace.
il fut nommé chef du service de sûreté et chargé de la protection de l’ensemble du dispositif des F.A. et des F.T.A. de l’Armée, du 5 janvier 1940 à la fin de la campagne.
Nomme chef adjoint du Centre de Séjour Surveillé de Fort-Barraux le 30 avril 1941, il était déjà entré dans la Résistance dans le réseau Uranus du S.R. Kléber, puis sera dans les “Mouvements Unis de Résistance” et dans l'”Armée Secrète” à partir de 1942, sous les ordres du capitaine Berfini, alias capitaine Dax.
homologué militaire des forces françaises Combattantes – réseau SR KLEBER ; statut “Déporté, Interné de la Résistance” ; médaille de la Résistance (1954) ; Croix de Guerre des T.O.E. au Maroc ; Croix des services militaires volontaires et la Médaille coloniale ; mention “Mort pour la France”.
Sources et références
BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Policier sous Vichy : obéir, résister ? p.297 par Michel Salager – SLHP — Archives du Bureau “Résistance”; Bulletin de l’A.A.S.S.D.N. n°13, p.4 — Groupement des Cercles Généalogiques de Moselle — Base des morts en déportation (1939-1945)
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