Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Charles LEJEUNE

Victime du Devoir le 24 mai 1945

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 8ème

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 19 novembre 1941, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) procéda sur la base d’une délation à l’arrestation de Charles Lejeune, quarante-deux ans, gardien de la paix en poste au commissariat du quartier du Grand-Palais à Paris (VIIIe).

Ce dernier était effectivement très actif comme agent de renseignement au sein de l’un des premiers réseaux de résistance apparus en France, le réseau “F2” sous commandement polonais.

Interné à Fresnes où il subit des interrogatoires sous la torture, puis au camp de Romainville jusqu’au 26 mars 1943, il fut déporté sous le sinistre protocole Nacht und Nebel, nom de code des « directives sur la poursuite pour infractions contre le Reich ou contre les forces d’occupation dans les territoires occupés ».

Inscrit sous le matricule 25525 à Gusen-Kommando du camp de Mauthausen, il décédait à l’infirmerie d’Hoesching en Autriche le 24 mai 1945.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 15 avril 1902 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), fils de Fidèle Lejeune et de Julie Jospéhine Nicquet ; époux de Mireille Martin.

Gardien de la paix en poste au commissariat du quartier du Grand-Palais, Charles Lejeune fut approché par le commissaire de police Gabriel Lacure et entra au sein du SR “Armée des volontaires”. Sous les pseudonymes Boby, Roland, Charlot, et le numéro R. 413, il fut chef de secteur, en qualité de chargé de mission de 3e classe (grade d’assimilation correspondant à sous-lieutenant) ; il participe notamment au recrutement d’autres agents.

Titulaire d’une attestation d’appartenance au réseau “F2”, comme agent P1 (régulier, non clandestin) du 1er janvier 1941 au 15 novembre 1941, puis agent P2 (occasionnel) du 15 novembre 1941 au 24 mai 1945.

Ses services accomplis dans la Résistance ont donné lieu notamment à l’attribution d’une citation à l’ordre de la division comportant la Croix de guerre avec étoile d’argent ; médaillé de la Résistance (1953)

Sources et références

Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC ; restaurée via myheritage.fr
Au coeur de la Préfecture de police : de la Résistance à la Libération (1ère partie)
Propos de Stéphane Longuet ; SHD, BR et 2e guerre mondiale (16P 358365).

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