Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Charles BAILLY
Victime du Devoir le 02 novembre 1901
Département
Paris (75)
Affectation
Police Municipale (PP) — Paris - Brigade Fluviale
Circonstances
Cause du décès
Accident hors-circulation
Dans la matinée du vendredi 2 novembre 1901, deux gardiens de la paix de la brigade fluviale remarquaient sur le Pont Marie une jeune femme suicidaire, qui venait de se précipiter dans les eaux froides de la Seine.
L’un des agents se jetait aussitôt à la nage pour lui porter secours, plongeant à plusieurs reprises pour ramener la désespérée à la surface ; mais il disparut à son tour.
Malgré le dévouement de son collègue et des mariniers qui avaient assisté au drame, les deux corps ne purent être retirés de l’eau qu’après un temps qui ne laissait plus d’espoir de les rappeler à la vie.
D’abord déposé au pavillon de secours F, dit de Gesvres, le corps du gardien de la paix Charles Bailly, trente ans, fut transporté à la préfecture de police, dans une salle des brigades de réserve, transformée en chapelle ardente.
La jeune femme désespérée ne fut jamais identifiée. Elle était vêtue d’une robe en satin noir, d’un caraco bleu à rayures blanches dont l’encolure portait le prénom “Émilie”.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Spécialité
Unité Nautique
Né le 14 juin 1871 à Poitiers (Vienne) de Charles Bailly et Radégonde Martin ; Célibataire, sans enfant. Domicilié 64 rue de Meaux, Paris (XIXe) ; inhumé au cimetière Chilbert à Poitiers.
Incorporé le 22 novembre 1892 au 5e régiment du génie, dont il fut libéré le 22 septembre 1895, avec le grade de sergent ; Charles Bailly était entré à la Préfecture de police le 21 décembre 1898, comme gardien de la paix au 1er arrondissement.
Il fut détaché en cette qualité à la brigade fluviale, lors de la création de ce service au commencement de l’Exposition universelle de 1900.
Par arrêté en date du 5 avril 1904, visant un vote du Conseil municipal de Paris, le Préfet de la Seine a, pour rendre hommage à la mémoire de l’agent Bailly, donné son nom à une rue du 9e arrondissement.
Sources et références
Conseil Municipal de Paris, année 1913, Rapports et documents, 2ème partie, page 142.
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