Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Brieuc LE CORVAISIER
Victime du Devoir le 08 mai 1944
Département
Val-de-Marne (94)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Gentilly
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 8 mai 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, des soldats allemands surprenaient dans la ferme du Viguier au lieu-dit Jean Bart à Saint-Aubin-de-Cadelech (Dordogne) une section de francs-tireurs et partisans du groupe ANIC (41 hommes).
Ils venaient de prendre part à un combat contre la Milice à Esclottes et de détruire un dépôt de carburant à Monbazillac lorsque leur véhicule tomba en panne, et se séparèrent du groupe constitué.
Au terme de l’affrontement, à court de munitions et piégés par l’incendie provoqué volontairement par les allemands, Brieuc Le Corvaisier, trente-quatre ans, était capturé avec trois autres résistants, torturé et fusillé sommairement.
Gardien de la paix à la Préfecture de police affecté à Gentilly (ex Seine ; Val-de-Marne) entré rapidement dans les réseaux de Résistance, ce dernier avait été révoqué pour abandon de poste (voir biographie).
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Né le 5 novembre 1909 à Rennes (Ille-et-Vilaine) de Hyacinthe Le Corvaisier et Barbe Bonnet ; époux de Anna Le Lann ; père de deux enfants ; domicilié à Villejuif.
Brieuc Le Corvaisier était entré dans la Police le 21 janvier 1938, d’abord affecté comme gardien de la paix au commissariat de Paris (XVe) puis à Gentilly. Vétéran de la “France Combattante” , il intègrait le “Front National Police” sous le pseudonyme “Jean-Loup” et hébergeait des agents de la Résistance au domicile.
Le 4 avril 1944, suspecté de menées subversives, il ne réintégrait pas son poste après un arrêt maladie ; un arrêté d’internement administratif fut émis à son encontre dès le 19 juin. Il avait alors rejoint le maquis en Dordogne.
Réintégré et nommé brigadier à titre posthume ; homologué au titre des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; statut déporté, interné de la Résistance (DIR) ; médaille de la Résistance (1965) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Sources et références
Fiche nominative de Daniel Grason sur Le Maitron, briographie complète : https://maitron.fr/spip.php?article176439 — Site Mémoire des Hommes
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