Bernard ALBERT

Au cours de l’après-midi du vendredi 8 Novembre 1985., des malfaiteurs circulant à bord d’une camionnette volée étaient repérés par la gendarmerie, et poursuivis sur les routes de campagnes aux limites de la circonscription de Saint-Dizier (Haute-Marne).

Averti de leur progression sur la route nationale N°4, un équipage de la police nationale composé de trois gardiens de la paix décidait d’établir un barrage à hauteur de la petite commune voisine d’Ancerville.

Les malfaiteurs en forçaient le passage sans succès ; la camionnette se retrouva immobilisée dans un fossé. Alors que les policiers se ruaient vers le véhicule accidenté, ils furent pris sous les tirs d’un fusil de calibre 12mm.

Bernard Albert, trente ans, sous-brigadier, fut tué sur le coup ; ses deux équipiers étaient grièvement blessés.

Deux bandits étaient interpellés aussitôt, mais le tireur prit la fuite. Les voies d’accès à la commune d’Ancerville furent barrées et l’ensemble des forces de l’ordre organisait les recherches du fugitif de manière très intensive. Le trio fut identifié sans peine comme étant trois frères issus d’une famille de gitans sédentarisés dans la Marne.

Le 14 novembre, confronté à l’inutilité de sa fuite, Charles Lenfant, vingt-six ans, se constituait prisonnier à la gendarmerie d’Ancerville. Le 14 octobre 1986, la cour d’assises de la Meuse le condamnait à la réclusion criminelle dite à perpétuité ; peine assortie d’une mesure de sûreté de dix-huit ans. La complicité de meurtre n’a pas été retenue pour ses deux frères qui devaient répondre du vol du véhicule, et du refus d’obtempérer.