Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Barthélémy TORRESI

Victime du Devoir le 04 juin 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris - Services Techniques

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 15 janvier 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, des agents de la police secrète du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, Gestapo) procédaient à l’arrestation sur son lieu de travail de Barthélémy Torresi, trente-neuf ans, gardien de la paix au commissariat de Charenton (XIIe).

Avec l’aide d’agents français, ils avaient tendu un piège à son épouse, présente à son domicile, en se faisant passer pour des résistants venus chercher armes et documents dissimulés, avant de les y conduire de bonne foi.

Semble-t-il victime d’une trahison, le policier était effectivement actif au sein d’un mouvement de Résistance, et ne put nier l’évidence.

Il fut incarcéré à Fresnes avant d’être déporté à destination du camp de concentration de Neuengamme en Allemagne. Il mourut dans des conditions atroces le 4 juin 1944.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 17 octobre 1904 à Alata (Corse) de Dominique Torresi et Anne Marie Livrelli, épiciers à Bastelica ; époux de Marie Louise Jeanne Suard ; père d’un enfant ; domicilié N°39 Avenue du Général Michel-Bizot (XIIe).

Barthélémy Torresi était l’ainé d’une fratrie de six enfants. Il effectuait cinq ans de service militaire, déployé en Indochine, avant d’intégrer la Police parisienne en qualité de gardien de la paix en mai 1931. Il était affecté au commissariat de Charenton (XIIe).

En 1939, il était promu inspecteur de police sur place, puis dans les services techniues avec la spécialité d’opérateur radio ; une aptitude particulièrement recherchée sous l’Occupation allemande pour les activités subversives de la Résistance.

Il agissait sous le pseudonyme « Tobar » avec le groupe « Valmy » dans le réseau « L’Armée-Volontaire » (futur « Honneur de la Police ») à compter de janvier 1943.

Rongée par la culpabilité, son épouse se donnait la mort quelques jours suivant son arrestation. Leur enfant de douze ans fut confiée sous tutelle à la famille Suard.

Mention “Mort en déportation” (MED) ; homologué sous-lieutenant dans la Résistance intérieure française (RIF)

Sources et références

Journal officiel de la République française, 18 déc. 1949, p. 7/32 (RIF) — Fiche éponyme sur le site des “Amis de la Fondation de la Résistance” — La Corse dans la Seconde guerre mondiale: images et témoignages (1997) — Arbre généalogique de Pierre Casalonga (Geneanet.org)

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