Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur

Baptiste GALATRY

Victime du Devoir le 03 février 1920

Département

Paris (75)

Affectation

Direction de Police Judiciaire — Paris

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la matinée du mardi 3 février 1920, cinq agents de la police des chemins de fer guettaient l’arrivée d’une redoutable bande de malfaiteurs spécialisée dans le pillage des trains de marchandises, postés sur le Boulevard de Grenelle à Paris (XVe).

A l’affût face au N°163 de la voie, Baptiste Galatry, trente-sept ans, inspecteur de police de sûreté au 6e district, assistait à l’opération. Il se précipitait pour appréhender l’un des bandits lorsque ce dernier exhibait de façon soudaine une arme de poing et lui tirait dessus à trois reprises.

Transporté à l’hôpital Necker, le policier succombait dans la soirée à ses blessures.

L’enquête aboutit à l’identification du meurtrier, Victor Lecardonnel, vingt-trois ans, évadé des ateliers des travaux publics où l’avaient conduit plusieurs désertions et condamnations. Interpellé dès le 7 février sur le pont Mirabeau, il était encore porteur de l’arme du crime.

Le 12 novembre, la cour d’assises de la Seine condamnait Cardonnel à la peine de mort ; gracié par le Président de la République, la peine était commuée aux travaux forcés à perpétuité en colonie pénitentiaire de Guyane française. Le 13 août 1928, Lecardonnel parvint à s’évader sans jamais être repris vivant.

Biographie

Direction d'emploi

Police Judiciaire

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 9 février 1883 à Donzenac (Corrèze) de Jean Galatry et Antoinette Dautrex ; époux de Thérèse Fournillon, sans enfant ; domiciliés N°103 Rue de Vaugirard à Parix (XVe).

Entré dans l’administration en 1912, Baptiste Galatry avait été récompensé pour sa belle conduite dans l’affaire Bonnot, et maintes fois fait l’objet de mentions élogieuses pour son intiative et son zèle.

Dans sa lettre de motivation adressée au directeur des recherches, il écrivit : “A l’heure où les malfaiteurs de toute espèce troublent si profondément l’ordre et la tranquilité publiques, je viens vous supplier d’accepter dans vos cadres une bonne voolonté de plus. Je m’engage à tous les sacrifices que cette fonction demande…”

Sources et références

Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC15 ; restaurée et colorisée via myheritage.fr
Arch. Paris (XVe), acte de décès n°1920-612
La Patrie du 04/02/1920, p.1/4, Le meurtre d’un inspecteur de police par un pilleur de gare.
Condamnés aux bagnes coloniaux, registre matricule : H5434, Lecardonnel, Victor René Joseph, territoire : Guyane française

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