Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Aurélien DANCELME
Victime du Devoir le 21 février 2009
Département
Seine-St-Denis (93)
Affectation
Sécurité Publique — La Courneuve
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Dans la soirée du samedi 21 Février 2009, alors qu’il était en charge d’une enquête portant sur des extorsions dans le contexte de tensions entre communautés tamoule et cingalaise, Aurélien Dancelme, trente-trois ans, enquêteur à la sûreté urbaine de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), se rendait en dehors de ses heures de service dans le quartier des Quatre-Routes.
Alors qu’il se trouvait à l’angle de la Rue Maurice-Bureau et de l’Avenue Jean-Jaurès, le policier assistait à une rixe et décidait de s’interposer en annonçant sa qualité, brassard de police à l’appui. Victime d’un déferlement de violence par un groupe d’individus alcoolisés, le policier acculé exhibait son arme de service et tirait en l’air pour décourager ses assaillants ; en vain.
Son corps fut découvert sur le trottoir, atteint par deux projectiles dans la tête et deux au thorax, tirés avec sa propre arme de service. Quatorze douilles étaient retrouvées au sol ; son arme fut retrouvée dissimulée dans un local à poubelles à proximité.
L’enquête confiée à la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire aboutit rapidement à l’identification du meurtrier : Rajeswaran Paskaran, trente ans, lequel remit des aveux circonstanciés. Une employée du service de l’urbanisme confirma aux enquêteurs que le policier procédait à des vérifications dans le cadre son enquête, et que les assaillants connaissaient sa qualité de policier.
Le 29 octobre 2011, la cour d’assises de Bobigny condamnait Paskaran à 20 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Sivan Sivatharan était condamné pour violences volontaires aggravées à 5 ans de prison. Trois autres complices furent libérés par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris pour vice de procédure.
Le 16 septembre 2015, la chambre de l’instruction d’Évry jugea irraisonnable le délai d’audiencement de l’appel de la peine infligée au meurtrier du policier ; elle décidait de sa libération anticipée dans l’attente de son procès devant avoir lieu à la cour d’assises de l’Essonne. Paskaran sortait donc libre de la prison de Réau malgré la condamnation prononcée en 2011.
Le 15 juin 2016. La cour d’assises d’Evry condamnait en appel Paskaran à 15 ans de réclusion criminelle.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Né le 12 octobre 1975 à Grenoble (Isère). Divorcé, père de deux enfants ; inhumé au cimetière de Gassin (Var).
Sources et références
BODMR n° 04 du 25/09/2009 (MH) — Le Monde du 22/02/2009, “Six arrestations après le meurtre d’un policier” — Le Parisien du 23/02/2009, “Policier tué à La Courneuve, un suspect avoue avoir tiré” — Le Parisien du 25/10/2011, “C’était un policier fougueux mais pas impulsif” Le Parisien du 16/09/2015, “le meurtrier du policier libéré avant un second procès” — Le Parisien du 15/06/2016, “Le meurtrier du policier condamné à 15 ans en appel”
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Tu me manques gros. Quand on se faisait des batailles d’air soft dans le bureau avec Fabrice et toi. Nous étions bien à la BSU tous les trois. J’ai toujours le journal du Parisien du jour du drame. Je ne sais pas pourquoi je l’ai gardé toutes ces années. Un jour on se retrouvera et je te raconterai plein de choses.