Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Auguste RÉGENT

Victime du Devoir le 01 septembre 1944

Département

Ille-et-Vilaine (35)

Affectation

Sécurité Publique — Rennes

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 7 octobre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police de sûreté d’État et services de sécurité du parti nazi (Sicherheitspolizei und Sicherheitsdienst, Si.po – SD) mit en état d’arrestation un gardien de la paix : Auguste Régent, trente-trois ans.

Elle eut lieu sur le terrain de sports à Rennes (Ille-et-Vilaine), où cet agent détaché à l’intendance régionale de police y organisait l’éducation physique et les activités sportives du service.

Il fut interné à la prison Jacques Cartier pour interrogatoires puis transféré le 30 mai suivant à la prison de Fresnes (ex Seine) sous l’inculpation « d’espionnage au profit d’une puissance ennemie ».

Le 14 juillet, il fut déporté à destination du camp de Schirmeck (Alsace annexée) sous le sinistre protocole « NN » (« Nacht und Nebel »-« Nuit et Brouillard ») déterminant son extermination.

Sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW), consécutivement à l’avancée des forces alliées, il fut transféré avec 107 autres résistants de son réseau en camionnette par douzaines, vers le centre de mise à mort de Natzweiler-Struhof (Alsace annexée).

Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, ils furent tous abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 14 août 1909 à Redon (Ille-et-Vilaine) de Joseph Régent et Marie Antoinette Poulain ; époux de Éliane Seiller et père de deux enfants.

Après son service militaire, Auguste Régent entrait dans la Police municipale de Saint-Brieuc (Finistère) en 1931 jusqu’à sa mobilisation au 71ème régiment d’infanterie alpine à la déclaration de la guerre contre l’Allemagne nazie. Il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Démobilisé en 1940 avec le grade de sergent-chef, après la réforme instituant une Police nationale, il reprit son emploi de gardien de la paix, détaché à l’intendance de police régionale de Rennes, au service des sports.

Recruté dans le réseau “Alliance” comme agent de renseignements sur la région Bretagne « Chapelle », secteur Saint-Brieuc/Rennes, il servit comme chargé de mission de troisième classe à la Direction générale des études et de la recherche. Il effectuait des missions de liaison et transport de courriers dans toute la Bretagne jusqu’à son arrestation.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sous-lieutenant des forces françaises combattantes (FFC) ; mention “Mort en Déportation” (MED) ; statut “déporté-interné de la Résistance” (DIR) ; médaille de la Résistance (1947).

Sources et références

Document éponyme sur le site “En mémoire du réseau Alliance” — Site “Mémoire des Hommes” (MPF, FFC, DIR)

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