Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-brigadier — gardien
Antonin OSTIER
Victime du Devoir le 15 avril 1945
Département
Rhône (69)
Affectation
Sécurité Publique — Lyon
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 14 avril 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande, Antonin Ostier, vingt-quatre ans, gardien de la paix en poste à Lyon (Rhône) fut mis en état d’arrestation, interné à la prison Saint-Paul, puis déporté le 29 juin à destination du camp de concentration de Dachau en Allemagne.[1]
Le 24 novembre, il fut transféré à Auschwitz-Birkenau, et affecté au kommando de Gleiwitz en Pologne annexée. Le 18 janvier, l’avancée des forces soviétiques entraina son évacuation au camp de Nordhausen-Dora, via celui de Gross-Rosen. [2]
Il disparut le 10 avril, alors que le complexe concentrationnaire était sur le point d’être libéré par l’avancée des forces alliées. Son décès fut acté par jugement le 15 avril 1945 [3].
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MED - Mort en Déportation
Né le 8 juin 1920 à Lyon 1er (Rhône) de Claudius Clément Ostier (1878-1926), conducteur de tramway, et de Charlotte Joséphine Ostier (1881-1931). [3]
Antonin Laurent François Ostier fut adopté par la Nation après le décès de ses deux parents. Il entrait dans la Police tout comme son frère jumeau Élie Louis Marius Ostier (1920-1992).
Son nom figure sur le monument aux morts des policiers lyonnais au cimetière de Loyasse et sur celui de Talissieu dans l’Ain, d’où était originaire la famille.
Mention “mort en déportation” [4].
Sources et références
BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — [1] OSTIER Antonin 3335W24, 3335W15 Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon — [2] Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel Salager, p.359 — [3] Arch. état civil Lyon, N, acte 1920-293 (mentions marginales) ; jugement tu T.C. de Lyon du 28/04/1953 transcrit le 18/05/1953 — [4] Site Mémoire des Hommes – Base des morts en déportation (1939-1945)
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