Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix stagiaire
Antoine MORACCHINI
Victime du Devoir le 08 février 1907
Département
Bouches-du-Rhône (13)
Affectation
Police Municipale — Marseille
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Dans la nuit du vendredi au samedi 19 janvier 1907, un malfaiteur recherché pour plusieurs vols qualifiés et tentatives de meurtres de policiers était repéré sur le Boulevard de la Major par un gardien de la paix du 3e arrdt de Marseille (Bouches-du-Rhône).
Au cours de la confrontation armée, l’agent stagiaire Antoine Moracchini, trente-deux ans, était grièvement blessé par trois projectiles. Hospitalisé à l’Hôtel-Dieu, il succomba le 6 février suivant après longue et terrible agonie.
Le meurtrier, Joseph Brandino, vingt-six ans, était débusqué dans le quartier des Goudes et cerné par la Sûreté. Il se fit justice lui-même.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 6 février 1875 à San Lorenzo (Corse) de Antonio Ignazio Moracchini et Antonietta Maria Rinaldi ; conjoint de Marie Colombani et père d’un enfant.
Antoine Moracchini n’était employé dans la police municipale de Marseille que depuis dix mois. Particulièrement motivé et disponible pour le service, sa mort a profondément ému le maire de la ville, M. Chanot, qui prononça un discours très singulier à son égard. Il est le premier d’une longue lignée de policiers, dont un petit-fils recensé également sur le mémorial, Maurice Moracchini, mort en service en 1982.
Sources et références
Arch. Marseille D 1907-58
Le Petit Provençal, 11 février 1907 2/4
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Antoine Andréa Tiziano Moracchini était mon arrière-grand-père. Ma famille, dévouée au service de la police française, a été frappée par le destin. Son petit-fils (mon père), Maurice Laurent Henri Moracchini, chef inspecteur divisionnaire au SRPJ de Dijon, est également décédé en service en 1982. Leurs noms honorent la mémoire des policiers morts pour la France au Ministère de l’Intérieur.