Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Antoine FILIPPI
Victime du Devoir le 15 juin 1944
Département
Val-de-Marne (94)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Gentilly
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Dans la nuit du mercredi au jeudi 15 août 1944, aux prémices du débarquement des forces alliées en Provence et d’une intense activité de la Résistance intérieure française nivernaise, la récupération d’un important parachutage en armes et munitions fut confiée au maquis “Julien”, installé temporairement à Vermot (Nièvre).
Un convoi de deux camions ouvert par une traction récupérait le matériel et prenait le chemin du retour par la route de Saint-Saulge lorsqu’il tomba dans une embuscade, conduite allemande.
La traction parvenait à forcer le passage, tandis que le premier camion Citroën P45 monté par sept patriotes fut criblé de projectiles. Tout l’équipage fut anéanti, et leurs blessés achevés cruellement.
Parmi les victimes figurait Antoine Filippi, vingt-neuf ans, alias TONY, gardien de la paix révoqué pour abandon de poste et recherché par les autorités civiles et militaires.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
Né le 12 avril 1915 à Bastia (Corse) de Jean Filippi, capitaine dans la marine marchande et de Ignacia Susini, employée de banque ; époux de Huguette Lepelletier ; domicilié n°125 Rue Floquet à L’Haÿ-les-Roses.
Après une enfance passé à Bône en Algérie, et suite au décès du père, Antoine Filippi regagnait la métropole d’abord en Corse puis à Paris. Il contractait le 1er janvier 1935 un engagement de trois ans dans la Marine nationale, et devint radiotélégraphiste.
Mobilisé en 1939, il fut affecté comme mitrailleur dans la défense contre l’aviation (DCA) jusqu’à la défaite ; démobilisé le 6 juillet 1940 à Toulon.
Entré dans la police parisienne le 1er mars 1941 en qualité de gardien de la paix, en poste au commissariat de Gentilly (Hauts-de-Seine).
Le 5 avril 1944, lui et son collègue Brieuc Le Corvaisier ne se présentaient pas à leur service. Ils furent suspendus le 7 avril avec mise en demeure, puis révoqués le 26 avril. Tous deux avaient rejoint les maquis pour combattre l’ennemi dans la clandestinité ; Le Corvaisier était tué en Dordogne, Filippi dans la Nièvre.
Mention “Mort pour la France” (MPF)
Sources et références
Le Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article175988 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF)
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