Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Secrétaire de commissariat
Antoine ANFRIANI
Victime du Devoir le 02 décembre 1929
Département
Bouches-du-Rhône (13)
Affectation
Police d'État — Marseille
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Forcené retranché, périple meurtrier
Dans l’après-midi du 2 décembre 1929, un jeune homme atteint de troubles psychiatriques sévères entre dans le commissariat du quartier Saint-Louis à Marseille (Bouches-du-Rhône), muni d’un fusil de chasse. Ascanio Betti, vingt-quatre ans, gagne le bureau du secrétaire de police Antoine Anfriani , cinquante-quatre ans, avec lequel il s’était déjà entretenu plus tôt dans le cadre d’un dépôt de plainte visant son entourage familial. En pleine crise paranoïaque, Betti est véhément, tient des propos incohérents et se montre menaçant avec le fusil bien qu’il démontre que celui-ci soit déchargé.
Le secrétaire tempère tant bien que mal la situation, tentant à maintes reprises de le ramener au calme. Alors qu’une jeune femme est présente pour une convocation, M. Anfriani se met en devoir de la protéger, il accompagne Betti vers le seuil du bureau en le saisissant. A cet instant, Betti saisit et chambre une cartouche dans le fusil, dont il venait tout juste de faire l’acquisition chez un armurier, et tire à bout portant sur le secrétaire . Blessé grièvement, ce dernier est achevé par un second tir.
Au terme d’un périple meurtrier dans les rues du quartier, se traduisant par la mort du sergent-fourrier légionnaire Guillaume Kurtz, et faisant sept blessés par balle, Betti était neutralisé par balle par des gendarmes. Blessé à la jambe, il était aussitôt lynché par la foule ivre de colère qui s’était formée aux abords du commissariat. Betti décédait des suites de blessures.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité de l'Ordre Public — Sécurité Routière
Né le 18 juin 1875 à Lumio (Haute-Corse) de Mathieu et de Marie Ricci ; époux de Cécile Lomellini et père de trois enfants ; domiciliés Rue Plumier, n°55 ; quartier Saint-Louis à Marseille.
Entré dans l’administration le 26 mai 1899 comme gardien de la paix, il présentait des état de services brillants, ayant obtenu les félicitations successives du Préfet et du Ministère de l’Intérieur. Il obtenait la médaille d’Honneur de la Police en 1919. Nommé secrétaire de police au commissariat de Saint-Antoine, il pouvait prétendre à sa retraite dans les six mois suivants le drame. Inhumé au caveau des Victimes du Devoir de Marseille.
Sources et références
AD13, année 1929, acte de décés n°2968, ANFRIANI Antoine François
AD20, année 1895, matricules militaires, 9 NUM 36/1660, matricule 1660
Le Petit Provençal, 4 décembre 1929, p.3/8 – Après le drame de Saint-Louis
Le Petit Marseillais, 4 décembre 1929, p.1/8 – Après la tragédie de Saint-Louis
Le Petit Provençal, 3 décembre 1929, p.1/8 – Un drame navrant de la folie à Marseille
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Merci pour cet article sur mon Grand Père maternel !