Anne PAVAGEAU

Au cours de la matinée du vendredi 14 Octobre 2011, un individu se présentait à la préfecture du Cher pour obtenir un permis de port d’arme de 4ème catégorie. Essuyant un refus, il quittait les locaux administratifs dans une colère noire.

Vers 10h30, il revenait porteur d’un katana japonais long d’un mètre. Menacé, le personnel alertait la police.

Trois policiers du Groupe de Sécurité de Proximité du commissariat de Bourges (Cher) arrivaient sur place alors que l’individu était isolé dans un couloir exigu d’une salle d’attente de la préfecture, pensant que sa situation allait se régulariser.

Surpris par l’arrivée des policiers, l’individu se montrait très hostile, s’emparait de son arme et donnait des coups. Anne Pavageau, trente ans, fut mortellement blessée par deux coups de sabre.

Le forcené, Olivier Roson, trente-trois ans, professeur dans un lycée, était finalement neutralisé par les tirs d’un adjoint de sécurité. Décrit par ses élèves comme quelqu’un de mystique, très porté par la religion, il inquiétait par ses méthodes douteuses.

En janvier 2012, un collège d’experts psychiatres conclua à l’abolition de son discernement au moment des faits : il fut diagnostiqué schizophrène.

Le 27 Août 2013, la cour d’appel de Bourges ordonna l’admission de Roson, dont la détention provisoire était révolue, en soins psychiatriques sous forme d’une hospitalisation complète dans une unité pour malades difficiles.

L’ancien professeur a également interdiction, pendant quinze ans, d’entrer en contact avec les parties civiles, d’exercer une profession en relation avec des mineurs, de paraître dans le Cher, d’entrer dans tout commerce vendant des armes et de porter des armes.

Dès juin 2015, Roson bénéficiait d’un régime de liberté et quittait l’unité pour malades difficiles de Cadillac (Gironde).