Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
André SOLADIER
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 12e
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Le lendemain, quatre policiers se rendaient au n°217 rue de Bercy (XIIe) dans le but de procéder à l’arrestation d’un agent français de la police secrète d’État allemande (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po).
Repérés par des officiers allemands depuis un hôtel voisin, ils étaient faits prisonniers et conduits au fort de Vincennes. Ils étaient fusillés le jour même devant l’une des trois fosses communes.
Il s’agissait des gardiens de la paix Marcel Gandriaux, trente-sept ans, André Soladier, trente-neuf ans, Camille Gerbaud, trente-cinq ans, et Jacques Lecomte, vingt-quatre ans.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 10 février 1905 à Paris (XIXe) de Pierre Soladier et Juliette Besse ; époux de Suzanne Chazot et père de deux enfants.
Serrurier de formation, André Soladier fut mobilisé aux sapeurs-pompiers de Paris et libéré avec l’appréciation suivante : « Très bon sapeur, de belle tenue, bonne conduite, bon esprit militaire. A été employé pendant un an comme ouvrier de casernement où il a donné toute satisfaction. Très discipliné »
Cet éloge lui permit d’accéder à l’emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police ; il débuta le 28 juillet 1933 au commissariat du IVe. Après près de dix années d’exercice sur la voie publique, il émit le souhait d’être affecté comme chauffeur aux services techniques. Sous l’Occupation, il adhéra au mouvement de Résistance “L’Honneur de la Police”.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; statut déporté, interné de la Résistance (DIR) ; homologué sergent au titre des forces françaises de l’intérieur (FFI) et de la Résistance intérieure française (RIF) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; citation à l’ordre de la Nation (CN).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article175795 notice rédigée par Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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