Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur spécial

André MONNIER

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris - Services Techniques

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Au cours de l’après-midi, un groupe d’agents des services techniques porteurs de brassards tricolores quittait le service avec armes et munitions pour prêter main forte à leurs collègues assiégés par l’ennemi à la caserne de la Cité.

Leur convoi fut intercepté par des troupes allemandes et l’équipage conduit aux magasins généraux près de la gare d’Austerlitz, puis aux jardins du Luxembourg.

Parmi d’autres prisonniers, les quatre agents insurgés furent passés sommairement par les armes après avoir creusé leur propre tombe. Il s’agissait des gardiens de la paix André Monnier, trente-cinq ans, Arthur Pottier, trente-et-un ans et , trente-quatre ans ; et de l’agent administratif Marcel Hutin, vingt-et-un ans;

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 1er avril 1909 à Vers-sous-Sellières (Jura) de Alphonse Monnier et Adélaïde Sordet ; époux de Rollande Parent ; domicilié n°10 Rue Daviel (XIIIe).

Après un engagement volontaire de deux ans au 121e escadron du train des équipages militaires (ETEM), au service automobile de Coblence (Rhénanie-Palatinat), puis dans le civil comme machiniste à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP), André Monnier fut admis comme gardien de la paix à la Préfecture de police en 1931.

En 1944, il était affecté spécial aux services techniques, au garage central (XIIIe) avec la qualité de chauffeur.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article185449 notice de Christian Chevandier — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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