André COLLARD

Au cours de la nuit noire du 28 avril 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, une opération d’exfiltration maritime décidée par les services secrets britanniques avec des résistants du SR Alliance échouait.

Cinq d’entre eux étaient mis en état d’arrestation par la police allemande alors qu’ils se présentaient au domicile de leur contact chargé de les conduire à une zone d’embarquement à Pleubian (ex Côtes-du-Nord).

Parmi les captifs figurait André Collard, vingt-quatre ans, inspecteur de police, destinataire d’importantes directives pour les zones relevant de sa responsabilité. Ils furent internés, interrogés et torturés à la prison Saint-Jacques de Rennes.

Collard fut déporté sous la classification “NN” (“Nacht und Nebel”-“Nuit et Brouillard”) à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944 et il fut interné au block 10.

Sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht à Berlin, consécutivement à l’avancée des forces alliées sur le territoire français, les 107 membres de son réseau détenus avec lui dans ce camp furent transférés en camionnette par douzaines vers le centre de mise à mort de Natzweiler-Struthof.

Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, ils étaient méthodiquement abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.