Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

André CASTILLO

Victime du Devoir le 03 avril 1987

Département

Savoie (73)

Affectation

Sécurité Publique — Chambéry

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Tôt dans la matinée du vendredi 3 Avril 1987, André Castillo, trente-huit ans, brigadier de police motocycliste en poste à Chambéry (Savoie) quitte son domicile pour prendre son service. Il n’effectue que trois cents mètres lorsque, sur le parking de la Place de la Mairie de Tresserve, il remarque la présence d’un individu suspect qui rôde autour d’un véhicule en stationnement.

Suspectant un vol en cours, il quitte précipitamment sa voiture et va à la rencontre du malfaiteur. Ce dernier exhibe de façon soudaine une arme de poing et tire ; il atteint mortellement le policier au cou par une balle de calibre 22 long rifle. Un voisin retrouve son corps inanimé à côté de son véhicule, moteur en marche, portière conducteur ouverte. Son arme de service a disparu.

Interrogés, les riverains signalent aux enquêteurs qu’ils ont remarqué la présence inhabituelle d’un jeune homme en tenue de treillis militaire dans le voisinage. La piste envisagée est celle de voleurs de voitures dérangés en plein travail.

Le 30 janvier, le revolver du brigadier est retrouvé dans une Alpha Roméo rouge volée et abandonnée près de Lausanne (Suisse). Le 28 février, le meurtrier est enfin identifié au terme d’une longue enquête avec le concours des polices suisses et italiennes. Roberto Succo, vingt-six ans, ressortissant italien est interpellé dans la banlieue de Trévise (Italie) alors qu’il tente de fuir un contrôle de police à bord d’un véhicule de grosse cylindrée signalée volée la veille. A l’intérieur du véhicule, les policiers de la brigade mobile découvraient le Smith & Wesson 38 spécial de l’inspecteur Michel Morandin, tué à Toulon en Janvier de cette même année.

Succo s’était évadé en 1986 d’un hôpital psychiatrique près de Venise où il était soigné pour schizophrénie aigüe. Il y était alors placé pour parricide. Sur la route de sa cavale, il prend les vies de quatre autres personnes et prend plusieurs personnes en otage lors de ses déplacements.

Sur les circonstances entourant la mort du brigadier Castillo, Succo a déclaré qu’il l’avait tué car il s’était montré trop curieux et lui avait demandé ses papiers d’identité alors qu’il dormait dans une voiture volée ce matin là. Le tueur déclarait de ses propres termes: “Si j’étais tombé sur une patrouille, j’aurais tiré. Je tue les gens qui m’énervent. Si quelqu’un me barre la route, je le tue”.

Le 23 Mai 1988, Succo se suicide dans sa cellule à la prison de Vicence (Italie). Il avait préalablement avoué six de ses meurtres et des experts psychiatres venaient de le déclarer à nouveau irresponsable pénalement du fait de sa pathologie.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Spécialité

Unité Motocycliste

Né le … à … (merci de nous contacter). Affecté à la formation motocycliste urbaine de Chambéry depuis 1979, André Castillo était marié et père de deux enfants.

Sources et références

BODMR n° 06 du 18/06/1988 ; Archive Le Monde du 25/05/1988, “Le suicide de Roberto Succo […]”Archive Le Monde du 19/05/1988Archive Le Monde du 02/03/1988 Archive Le Monde du 04/02/1988, “L’enquête sur le meurtre d’un policier toulonnais […]” Archive Le Monde du 04/04/1987, “Un policier chambérien abattu à Tresserve”

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